Kasaï-Central: militaires et policiers accusés de torturer un chef coutumier

Des chefs coutumiers sur une avenue de la commune de la Gombe à Kinshasa, le 20/01/2017. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Des chefs coutumiers sur une avenue de la commune de la Gombe à Kinshasa, le 20/01/2017. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

L’Association pour la promotion des droits de l’homme (APRODH) a accusé vendredi 6 avril les militaires et policiers de torturer le chef coutumier Vincent Mukanganyi, arrêté près de la mission catholique Yangala en territoire de Luiza au Kasaï-Central. Ce dernier, arrêté sur mandat du parquet secondaire de Luiza, n’est jamais arrivé à destination.

Le chef Vincent Mukanganyi  a été arrêté depuis le 29 mars dernier dans le cadre d’un conflit de pouvoir. Crispin Kawulu, responsable de l’ONG APRODH, rapporte cependant qu’il serait détenu à mi-chemin dans une maison privée transformée en cachot :

«On ne l’a pas conduit jusqu’au parquet à Luiza. Il est séquestré à la station Mundembu dans une maison, où les militaires et policiers, qui sont là-bas, sont en train de le torturer. Il ne mange pas, il ne boit pas. Sa famille est obligée de quitter avec la nourriture depuis Yangala.»

Arrivés sur place à Mundembu, selon lui, les proches du prévenu sont interdits d’accès par les agents commis à la garde.

Contacté par Radio Okapi, l’administrateur de Luiza, Youssouf  Ntumba, en mission à Kananga reconnait que le groupement Anayangala connait un conflit interne. Quant au traitement infligé au chef arrêté, il dit attendre le rapport de ses services  à son retour.

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