Tueries du Kasaï : les victimes réclament justice

Des habitations incendiées lors des violences dans la cité de Kakenge au Kasaï (février 2018). Radio Okapi/Photo Joël Bofengo

La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), en collaboration avec l’Association africaine des droits de l’homme (ASADHO) et le groupe Lotus, a publié jeudi 12 avril un rapport d’enquête intitulé « Massacres au Kasaï: des crimes contre l’humanité au service d’un chaos organisé ». A cette occasion, les victimes ont réclamé justice et lumière sur les atrocités commises dans cette région.

Le président de l’ASADHO, Jean-Claude Katende, soutient que les massacres décriés dans ce rapport ont été planifiés et perpétrés par une milice bien identifiée :

« Ces massacres ont été perpétrés par des groupes bien connus notamment la milice Bana Mura. Et nous avons voulu, lors de la présentation de ce rapport ici à Kinshasa, associer certains témoins ou certains proches des victimes pour qu’ils puissent témoigner et confirmer qu’ils ont perdu des êtres chers dans ces massacres. »

Encore émotionnés, les proches des victimes réclament que justice soit rendue.  L’un a raconté comment sa mère avait été abattue par la balle par des miliciens dans un village du Kasaï.

«Si j’avais l’occasion de voir là où elle a été enterrée. Parce qu’on me dit que les conditions sécuritaires ne sont pas encore réunies jusqu’aujourd’hui. J’aurai voulu la pleurer. J’aurai voulu l’inhumer. Je ne manque pas de moyens pour enterrer ma mère. Je n’ai pas besoin de me venger. Aidez-moi juste à rendre justice », a-t-il déclaré avec larmes aux yeux.

Les auteurs de ce rapport affirment avoir invité des personnalités de tous bords à sa présentation, notamment celles de la Majorité au pouvoir et de l’opposition. Mais dans la salle, seuls des députés de l’opposition étaient visibles. Ils demandent au gouvernement de consulter ce rapport afin de rétablir la vérité.

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