RDC : Félix Tshisekedi à l’offensive pour le premier meeting de l’UDPS depuis 2016

Par Jeune Afrique avec AFP

Retour des « exilés » politiques, poste de Premier ministre, obsèques d’Étienne Tshisekedi… pour la première réunion publique autorisée par les autorités depuis septembre 2016 en République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, le leader du parti d’opposition UDPS, s’est montré offensif mardi.

« Cette autorisation n’est pas un cadeau, c’est une conséquence de notre lutte », a lancé Félix Tshisekedi, le président-candidat du parti historique d’opposition Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), lors de cette réunion à Kinshasa qui s’est déroulée dans le calme et devant une affluence limitée à quelques milliers de militants.

Retour de la dépouille d’Étienne Tshisekedi

Félix Tshisekedi tenait son premier meeting de campagne depuis qu’il a été investi à la tête de l’UDPS fondé par son père Étienne, décédé le 1er février 2017 à Bruxelles où sa dépouille se trouve toujours. « Cette autorisation n’est pas un cadeau, c’est une conséquence de notre lutte », a lancé d’entrée Félix Tshisekedi, investi il y a un mois pour défendre les couleurs du parti d’opposition.

Le fils de l’opposant historique a confirmé des négociations avec le pouvoir pour le retour de la dépouille de son père, mais nié être en discussion pour un éventuel poste de Premier ministre.

« Est-ce que vous m’avez entendu parlé d’autre chose que des obsèques? À part la discussion sur les obsèques, il n’y en a pas d’autres », a-t-il lancé à la foule.


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Retour des « exilés » politiques

Dans son discours, le chef de file de l’UDPS a aussi plaidé pour le retour des « exilés » politique, à commencer par l’autre grande figure de l’opposition, Moïse Katumbi, également candidat à l’élection présidentielle.

Ce dernier, dans le collimateur de la justice congolaise depuis les révélations de Jeune Afrique sur sa nationalité italienne détenue pendant 17 ans, est sous le coup d’une une information judiciaire pour « faux et usage de faux ». Une situation délicate qui pourrait porter préjudice à sa candidature.

« Nous sommes le premier parti, le plus fort, le plus implanté. Nous sommes là pour écouter notre président et montrer que le parti tient debout », a déclaré un militant, Christian Munkonkole.

La présence policière était discrète pour ce rassemblement, une situation en totale contraste avec la répression des trois marches catholiques contre le président Kabila qui ont avaient fait une quinzaine de morts depuis le 31 décembre.


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Depuis septembre 2016, toutes les manifestations étaient interdites en RDC, suite à des violences, notamment à proximité du siège de l’UDPS, qui avaient causé la mort de dizaines de personnes. L’opposition, emmenée alors par Étienne Tshisekedi, exigeait que le chef de l’État Joseph Kabila organise comme prévu l’élection présidentielle avant la fin de son mandat le 20 décembre 2016. Le gouverneur de Kinshasa avait annoncé lundi qu’il autorisait ce rassemblement de l’UDPS organisé à l’occasion du 28e anniversaire du pluripartisme dans l’ex-Zaïre.

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