RDC : Le CLC redoute deux scénarios qui pourront plomber le processus électoral

actualite.cd

Le Comité Laïc de Coordination (CLC) a fait un diagnostic négatif du processus électoral à 8 mois des élections. Pour cette structure, les signaux émis par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le gouvernement ne sont pas de nature à pousser à l’optimisme.

Le CLC redoute le report des élections ou une organisation bâclée des scrutins.

« Soit le gouvernement et la CENI repoussent les échéances électorales à de nouvelles dates hypothétiques, en prenant prétexte des difficultés opérationnelles et logistiques, manipulant une fois de plus l’opinion nationale et internationale ; soit que ces deux organes conduisent le pays aux élections sans mesures préalables de décrispation politique, ni de garantie de transparence et de crédibilité, la Cour Constitutionnelle étant d’avance programmée pour statuer sur les litiges électoraux suivant les injonctions qui lui seront données », ont déclaré ce mardi les laïcs après leur congrès tenu à Kinshasa, les 30 avril et 1er mai 2018.

Le CLC constate qu’à 55 jours du 24 juin, date de convocation de l’électorat pour l’ouverture des Bureaux de Réception et Traitement des candidatures des députés provinciaux, et à 86 jours du 25 juillet, date de l’ouverture des Bureaux de Réception et Traitement des Candidatures à la présidentielle et des députés nationaux, « la CENI continue à gaspiller à la fois son temps, ses moyens et son énergie à la défense de son projet illégal et conflictuel d’imposition d’un matériel électoral décrié sur le plan national et déconseillé par tous les pays amis, y compris celui de provenance de cette technologie ».

Pour les laïcs catholiques, il devient de plus en plus difficile d’envisager la publication par la CENI, le mercredi 19 septembre, des listes définitives des candidats.

«  Alors qu’avant ces dates ou parallèlement, devaient également être organisés l’enrôlement des Congolais vivant à l’étranger, l’audit du fichier électoral et la formation des agents en charge des opérations électorales. Il est peu probable qu’à la date critique du 19 septembre 2018, la CENI puisse être capable de rendre publiques, comme prévu par le calendrier électoral, les listes définitives des candidats à tous les niveaux en vue des scrutins présidentiel, législatifs nationaux et législatifs provinciaux, du 23 décembre 2018 », disent-ils.

Leave a comment

Your email address will not be published.


*