C’est ce dimanche 6 mai 2018 que doit débuter l’audit du fichier électoral. ACTUALITE.CD apprend qu’un émissaire de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) est déjà à Kinshasa depuis deux jours pour cette activité. D’autres experts devraient se joindre à lui, renseigne-t-on du côté de la CENI. C’est toujours l’Organisation francophone qui avait audité le fichier électoral en 2015.

De son côté, la plateforme Agir pour les Élections Transparentes et Apaisées (AETA) dénonce l’anticipation du vote de la loi sur la répartition des sièges par circonscription électorale sur base des données non-auditées du fichier électoral.

« Ceci est une entorse chronologique et logique créée à dessein par le calendrier électoral du 5 novembre 2017 »,ajoute l’organisation qui craint des conséquences malheureuses pourront en résulter pour l’efficacité de la démocratie : « l’assignation abusive des sièges nationaux à certaines provinces tandis que d’autres qui devaient les mériter en seront malicieusement privés ; la réédition de l’expérience, de triste mémoire, de 2011 qui a englouti le pays dans les conflits frénétiques et la crise de légitimité ardue ».

L’AETA note que l’importance du taux des électeurs radiés après dédoublonnage, soit plus ou moins 13% conformément aux premiers chiffres livrés par la CENI, pourrait constituer « un présupposé négatif à l‘efficacité et au professionnalisme de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs qui a, par contre, expérimenté la haute technologie de la biométrie ».

En plus de l’audit de l’OIF, l’organisation demande au Conseil National de Suivi de l’Accord et du processus électoral (CNSA) de convoquer dans les meilleurs délais, une rencontre d’évaluation profonde de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs selon les prescrits de l’Accord de la Saint Sylvestre en son point IV.2, afin de tirer des leçons conséquentes pour l’avenir du processus.