Selon Ensemble pour le changement : Vers un désordre absolu « planifié par la MP »

 
« notre pays va mal », et « la situation se détériore davantage »

Au regard de la situation politique actuelle en République démocratique du Congo, vu l’impasse qui pointe à l’horizon, la plateforme Ensemble pour le changement, pilotée par Moïse Katumbi Chapwe, candidat à la prochaine présidentielle, craint un désordre absolu « planifié par la Majorité ».

Cette famille politique a tenu un point de presse hier lundi 4 juin 2018 au siège du G7 pour faire remarquer que « notre pays va mal », et que les évènements ne sont pas de nature à rassurer le peuple congolais, ni la communauté internationale. « La situation se détériore davantage », insiste Pierre Lumbi Okongo, vice-président, en présence de Delly Sessanga, Jean-Claude Vuemba, Christophe Lutundula, Moïse Monidela, Jean-Bertrand Ewanga et autres.

« Ni le président de la République, ni le gouvernement, ni aucune institution de l’Etat ne daigne relever les erreurs graves enregistrées dans le fichier électoral. La Ceni se bat bec et ongles pour imposer sa machine à voter, contre la volonté du peuple congolais, voire de la communauté internationale. L’Opposition empêchée de tenir ses meetings, multiplication des déclarations sur l’éventualité d’un troisième mandat de Joseph Kabila… Ensemble pour le changement craint le pire dans un avenir très proche ».

De la décrispation politique

Pour cette plateforme, à ce jour, malgré les recommandations de l’Accord de la Saint Sylvestre, « aucune mesure de décrispation politique sérieuse n’a été véritablement d’application ».
En effet, à moins de deux mois de l’ouverture des Bureaux de réception et traitement des candidatures pour la présidentielle et les législatives nationales, « aucun opposant politique emblématique n’a été libéré, aucun exilé politique n’a pu retourner au pays, le contentieux du dédoublement des partis politiques n’a pas été vidé, les poursuites judiciaires contre les opposants n’ont pas été abandonnées… ».

Pendant ce temps, déplore Pierre Lumbi, « la MP bat campagne, en toute violation de la loi, pour le candidat Kabila, à travers la tournée du Pprd, et les grandes artères des villes du pays sont parsemées de matériel de propagande allant dans ce sens.

Abandon des poursuites contre Katumbi

Par ailleurs, Ensemble exige que les poursuites « fantaisistes » contre Moïse Katumbi soient purement et simplement abandonnées, qu’ « on le laisse rentrer librement au pays » pour prendre part active à la présidentielle du 23 décembre 2018.

De l’audit du fichier électoral

Ensemble pour le changement exige que les erreurs relevées par l’OIF lors de l’audit du fichier électoral soient corrigées, que les responsabilités soient dégagées et les coupables sanctionnés.
« Raison pour laquelle nous en appelons à la responsabilité du président Kabila de considérer qu’il est de son devoir, en tant que garant du bon fonctionnement des institutions, d’interpeller la Ceni pour incompétence et négligence graves ».

Cette structure interpelle également sur la responsabilité du gouvernement et de la Ceni dans les troubles susceptibles de subvenir suite aux « erreurs planifiées, volontaires et bien organisées pendant l’enrôlement pour corrompre le fichier électoral ».

Machine à voter : la Ceni « s’entête »

« L’entêtement » à vouloir imposer la machine à voter, une technologie décriée par tous les partenaires, y compris son pays de fabrication, « cache à peine les mauvaises intentions du pouvoir en place, pour qui le détournement des votes deviendrait désormais aisé ».

Eventuel 3e mandat de Kabila

Toutes les rumeurs et déclarations sur l’éventuelle candidature de Joseph Kabila aux prochaines élections ne font qu’ « aggraver » un environnement politique déjà insoutenable. « Il est de son devoir, en tant que garant de l’ordre public, d’y mettre un terme » en déclarant solennellement qu’il ne se représentera pas pour une troisième fois.

Ainsi, « nous lançons un appel solennel à la conscience et la responsabilité personnelle du président de la République qui, par action ou par omission, se trouve être au centre de la crise actuelle. Nous attirons sa particulière attention sur sa responsabilité première dans la situation que traverse notre pays.

Par Leflis Matady

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