Le Potentiel: Le collectif des avocatsde Katumbi contre-attaque

Les avocats de Moise Katumbi

Kinshasa ne tarit pas d’imagination lorsqu’il s’agit de s’attaquer au président d’Ensemble pour le changement. Alors qu’à ce jour toutes les tentatives lancées contre Moïse Katumbi se sont avérées inappropriées, la majorité au pouvoir vient de se lancer dans une nouvelle bataille juridique.

Selon le ministre d’État en charge de la Justice et Garde des sceaux, Alexis Thambwe Mwamba, Moïse Katumbi serait sous le coup d’un mandat d’arrêt international. En réaction à cette sortie médiatique en grande pompe de Thambwe Mwamba dont le cadre n’était pas approprié (conférence de presse du FCC), le collectif des avocats de Moïse Katumbi a indiqué qu’il s’agit d’un énième montage judiciaire grossier qui vient s’ajouter à ceux qui ont fondu comme neige au soleil.

Au cours d’une conférence de presse organisée le samedi 18 août 2018 à Kinshasa, les avocats de Katumbi estiment qu’aucun État sérieux et épris de justice ne pourrait exécuter le fameux mandat d’arrêt international. Le bâtonnier Jean-Joseph Mukendi wa Mulumba s’est même interrogé sur la réalité de ce mandat annoncé lors d’une rencontre politique.

Il a rappelé que Moïse Katumbi avait fait appel de sa condamnation à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière et que l’appel est suspensif. Qu’est-ce qu’il est rocambolesque de lancer un mandat d’arrêt international à l’endroit d’un citoyen juste pour une affaire de spoliation !

Concernant l’« identité confuse » (dixit le porte-parole de la MP) du président d’Ensemble, Me Mukendi wa Mulumba a rappelé que Moïse Katumbi est bel et bien un citoyen congolais et éligible. Il a exhibé les documents émis par l’administration du pouvoir judiciaire. Dans sa requête datée du 13 mars 2018 où il demande la fixation d’audience dans l’affaire Ministère public contre Moïse Katumbi, le PGR confirme que ce dernier est un citoyen « congolais né à Lubumbashi le 28 décembre 1964, fils de Nissim et de Katumbi, originaire du village de Kashobwe, secteur Luapula, territoire de Kasenga, province Haut-Katanga, sans profession, marié à Madame Carine Nahayo et père de six enfants, résidant sur l’avenue Lofoyi n°22, quartier Golf, commune de Lubumbashi(en liberté) ».

Dans la foulée, il a indiqué que cette affaire de double nationalité a été close après la publication de la déclaration de la ville italienne de San vito. Selon le collectif des avocats, tous les dossiers sales montés contre Moïse Katumbi « sont un montage grossier de la majorité au pouvoir pour l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle du 23 décembre 2018 ». Et d’ajouter : « Ceci constitue ni plus ni moins des violations manifestes des droits d’un citoyen congolais garantis tant par les instruments juridiques internationaux que par la Constitution de la RDC ».

Les avocats du candidat d’Ensemble à la prochaine présidentielle notent également qu’ « il est curieux de constater que la RDC, qui refuse d’exécuter ses engagements internationaux, demande à la communauté internationale de se rendre complice de la violation par elle des droits et libertés d’un de ses ressortissants en sollicitant l’aide des pays étrangers pour procéder à l’arrestation de Moïse Katumbi sur base d’une décision de justice frappée d’opposition et de pourvoi en cassation ».

Par ailleurs, a indiqué un membre du collectif des avocats, Me Boris, aucun juge n’a déclaré Moïse Katumbi inéligible. Ci-dessous, la déclaration du collectif des avocats de Moïse Katumbi et la requête aux fins de fixation d’audience du Parquet général de la République qui confirme noir sur blanc la nationalité congolaise du leader d’Ensemble pour le changement.

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