Machine à voter : Policiers et militants de la Lucha interpellés lors de la marche à Kananga, Tshikapa et Mbuji Mayi

Marche des militants de la Lucha à Kinshasa

Deux responsables de la police ont été interpellés ce lundi 3 septembre 2018 à Kananga (Kasaï Central) pendant la marche organisée par la Lucha contre la machine à voter.

Il s’agit du commandant second du Groupe mobile d’intervention (GMI) et du commandant chargé de la sécurité des installations de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Selon le coordonateur de l’Association congolaise pour la défense des droits de l’homme (ACDH), une organisation locale, il leur est reproché d’avoir failli à leur mission en laissant les militants de la Lucha marcher jusqu’à pénétrer les installations de la Ceni.

“Le commandant second du GMI a déjà été transféré à l’auditorat militaire de Kananga tandis que le chargé de la sécurité à la Ceni est en train d’être verbalisé”, a déclaré à ACTUALITE.CD Arthur Padinganyi, coordonateur de l’ACDH.

Situation à Tshikapa et Mbuji Mayi

La police a interpellé sept militants de la Lucha lors de la marche à Tshikapa (Kasaï).

“Ils ont marché pacifiquement jusqu’au niveau du palais de justice. Comme il pleuvait sur la ville,  ils se sont abrités sous la véranda d’une maison non loin du siège de la Ceni. C’est là que le responsable de la police de circulation routière les a rejoints et ordonné qu’on les arrête. Pour le moment, ils sont au bureau du commissaire provincial qui a menacé de les fusiller en notre présence”, a dit à ACTUALITE.CD, Alain Nkashama, coordonateur local de la nouvelle société civile du Congo.

A Mbuji Mayi (Kasaï Oriental), six militants ont été interpellés et sont gardés au commissariat provincial de la police. affirme José TSHIBUABUA,  militant local de la Lucha.

“Nous n’avions pas organisé la marche mais plutôt un sit-in à la Ceni. Une jeep de la police est arrivée et a embarqué six de nos collègues. Ils sont en ce moment au commissariat provincial”, a indiqué un militant.

Lucha a appelé à manifester ce lundi à travers le pays pour dire non à la machine à voter et exiger l’extirpation du fichier électoral de 16% d’électeurs sans empreinte digitale.

Sosthène Kambidi

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