Si ces compatriotes avaient compris ce  »petit conseil » d’Einstein ?

Depuis plusieurs années, je qualifie le processus affairiste initié au Congo-Kinshasa depuis la guerre de l’AFDL de vicié et de vicieux. A mon avis, croire qu’il est possible de convertir les seigneurs du crime et les autres nouveaux prédateurs gérant ce processus en  »hommes d’Etat »ou en  »politiciens » sans qu’ils aient eu le temps de répondre de leurs crimes de guerre, de leurs crimes économiques et de leurs crimes contre l’humanité est une peine perdue. Tout comme le fait de croire qu’il est possible de les avoir comme  »adversaires » au cours d’un processus électoral  »normal ». Cela est aussi de la peine perdue dans un  »non-Etat » et dans un  »non-pays ».

Si le Congo-Kinshasa a été produit comme un  »Etat raté » et finalement comme un  »non-Etat » sans infrastructures routières, sans eau potable, sans courant électrique, sans hôpitaux dignes de ce nom, etc., c’est parce que  »les maîtres des seigneurs du crime » le gérant tiennent à sa balkanisation et à son implosion. Vouloir changer cet ordre des choses sans le refonder une  »Ethique reconstructive » promouvant  »la Justice, la Vérité et la Réconciliation », c’est de la peine perdue.

Des compatriotes qui ne l’ont pas compris pourraient être rattrapés par  »la réalité ». Bloqué à Kisangani, Martin Fayulu voulant se rendre à Kindu envoie ce tweet :  »Ça devient insupportable. Je suis avec les deux pilotes et la tour de contrôle nous apprend qu’elle a reçu l’ordre de ne pas nous laisser décoller en direction de Kindu. » Pourtant, cela était prévisible !

Delly Sesanga Hipung et Claudel Lubaya, descendus de l’avion à Kinshasa, envoient eux aussi ce tweet : »Vous avez dit élection apaisée? Alors que la population de KANANGA se mobilise pour le lancement de la campagne de l’Opposition au KASAI CENTRAL, on nous débarque de l’avion suite à une insécurité montée de toute pièces sur place, en faisant tirer à l’aéroport de KANANGA. »

Comment avoir des  »élections apaisées » avec des seigneurs du crime conscients qu’ils sont venus aux affaires  »par la force » ?

Et moi, je invite ces compatriotes à lire ce petit conseil d’Einstein :  »On ne règle pas un problème en utilisant le système qui l’a engendré. Ce n’est pas avec ceux qui ont créé les problèmes qu’il faut les résoudre. »

Il est temps de pouvoir faire les choses autrement.

Babanya Kabudi

Génération Lumumba 1961

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