CENCO : « Ce qui pourrait porter le peuple au soulèvement serait de publier les résultats non conformes à la vérité des urnes »

Marcel Utembi, président de la CENCO lors de la présentation officielle des agents de sensibilisation de la population sur l’accord politique du 31 décembre 2017par la CENCO à Kinshasa, le 23/06/2017. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Marcel Utembi, président de la CENCO lors de la présentation officielle des agents de sensibilisation de la population sur l’accord politique du 31 décembre 2017par la CENCO à Kinshasa, le 23/06/2017. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

« Ce sont les irrégularités qui irriteraient la population, et la plus grave qui pourrait porter le peuple congolais au soulèvement serait de publier les résultats, quoique provisoires, qui ne soient pas conformes à la vérité des urnes. De ce fait, s’il y a soulèvement de la population, il relèverait de la responsabilité de la CENI », a indiqué Mgr Marcel Utembi, président de la CENCO dans une lettre adressée au président de la CENI, samedi 5 janvier.

Cette lettre est une réponse à celle envoyée à la structure catholique par Corneille Nangaa qui relevait le fait selon lequel « l’annonce des tendances telle que faite par l’Abbe Donatien Nshole est de nature à intoxiquer la population en préparant un soulèvement dont la CENCO sera seule responsable ».

La CENCO reconnaît toutefois qu’il appartient à la CENI de publier les résultats des scrutins.

Pour le président de la CENCO, la lettre de la CENI est parvenue à point nommé, au moment où les archevêques et les évêques de toutes les provinces ecclésiastiques du pays étaient justement à Kinshasa en réunion du Comité de suivi du processus électoral.

Mgr Marcel Utembi indique que la CENCO est surprise par les allégations du président de la CENI accusant l’abbé Donatien Nshole, le secrétaire de la Conférence épiscopale nationale du Congo, de violer les dispositions légales relatives à l’organisation des élections en RDC.

Le président de la CENCO souligne à l’intention de la CENI que le rapport préliminaire rendu public par le secrétaire de la CENCO porte essentiellement sur les faits et les actes du processus électoral et non sur les tendances et les résultats du scrutin.

L’archevêque de Kisangani trouve donc regrettable que la CENCO soit accusée d’intoxiquer la population en préparant le peuple au soulèvement. Ce serait faire de celle-ci un éventuel bouc-émissaire, estime Mgr Utembi.

« Quant à la validité du rapport préliminaire, relativement au taux de compilation de compilation des données, nos experts de la MOE JPC/CENCO pourraient venir à votre rencontre, et ce à votre convenance, pour éclairer votre lanterne sur la méthodologie et les techniques de notre observation qui constituent le soubassement de note déclaration », propose Mgr Marcel Utembi.

Leave a comment

Your email address will not be published.


*