Claudel André Lubaya: « Le poste de président de la CENI n’est ni une propriété encore moins une chasse gardée des églises

Le présent texte a été lu pour vous sur le compte facebook  du Député Claudel André Lubaya.

Bonne lecture!

SUCCESSION DE L’ABBÉ MALUMALU

Le poste de PRÉSIDENT n’est ni une propriété ni exclusivité encore moins une chasse gardée des églises

Depuis lundi, les tractations sont en cours au sein de la société civile pour désigner le successeur de l’abbé président démissionnaire, à qui je renouvelle mes vœux fraternels de prompt rétablissement. Plutôt que de se concentrer sur les principes tout en tirant les leçons de l’expérience récente (triste, à déconseiller), certains activistes prétendument de la société civile, instrumentalisés à souhait, avancent un argumentaire décousu, tendant à faire croire à l’opinion que le poste de président serait l’apanage de la seule composante «confessions religieuses». Les mêmes personnages n’hésitent pas à avancer quelques noms des personnes que je respecte naturellement et sur lesquelles je laisse à chacun, la latitude de donner sa propre appréciation.

Il s’agit notamment de :
1.Mgr MARINI BODHO, Président de l’Eglise du Christ au Congo
2.Rd A. NGALASI, Représentant légal de l’Eglise La Louange
3.Et bien d’autres «révérend», «éminence», «excellence», «homme de Dieu», «oint de l’Eternel», etc.

A l’appui de leurs dires, les défenseurs de la thèse «église à la tête de la CENI» prétendent que les leaders des confessions religieuses, dont nul n’ignore les frasques et les égarements de certains d’entre eux auraient l’avantage d’être «neutres», «incorruptibles» et non «influençables» et que depuis 2006, ce poste serait réservé à la composante «église».

Je m’inscris en faux face à cette thèse qui énerve la loi en même temps qu’elle heurte le bon sens le plus élémentaire. En parcourant la Loi organique N° 13/012 du 19 avril 2013 modifiant et complétant la Loi N° 10/013 du 28 juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la CENI, particulièrement son article 24 bis, il est écrit : «le Bureau est composé de six membres dont au moins deux femmes, l’une issue de la majorité et l’autre de l’opposition politique. Il comprend : 1. Le Président, issu de la société civile …». Nulle part, dans ce texte qui est toujours en vigueur, il n’est fait mention de l’exclusivité du poste de président en faveur de la composante «confessions religieuses». Ce serait une escroquerie que de tenter de faire avaler cette pilule si amère aux Congolais dont les souvenirs sont encore frais et les plaies encore béantes depuis les élections chaotiques du 28 novembre 2011 dont le principal organisateur était un éminent prince d’église.

Le bon sens recommande qu’après l’expérience de 2006 et celle de 2011 et tout récemment encore, les confessions religieuses se tiennent à l’écart et laissent la chance aux laïcs, païens et athées de prendre les commandes de la CENI pour prouver, à leur tour, de quoi ils sont capables. Être prince d’église ne dédouane personne de sa nature humaine (perfectible, pécheur) pour justifier une ambition dont le résultat n’a servi ni l’église ni la nation. Les faits ont prouvé que l’église n’a pas et ne peut pas prétendre avoir le monopole du bien faire ni du bon sens. La Bible ne dit-elle pas que « tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu »?

Il appartient donc à la société civile, toutes composantes confondues, de bien lire et bien appliquer la Loi avant de se réunir pour se choisir librement son délégué au bureau de la CENI tout en écartant de la course tout prince d’église, en vertu du principe de rotation. En tout état de cause, l’idéal, c’est la démission pure et simple de l’actuel bureau dont le déficit d’intégrité, de bon sens et de compétence n’est plus à démontrer.

Lubaya Claudel Andrés Foto.

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