Le Phare

Vingt-neuf condamnés du procès des assassins de feu le Président de la
République Laurent-Désiré Kabila, notamment le colonel Eddy Kapend
(chef d’Etat-major particulier), Georges Leta Mangasa (administrateur
général de l’Agence Nationale de Renseignements), Constatin Nono
Lutula (Conseiller Spécial en matière de Sécurité), viennent
d’adresser un mémorandum à l’actuel Chef de l’Etat, Félix Antoine
Tshisekedi Tshilombo.

        Dans ce document daté du 06 février 2019, ils sollicitent du
magistrat suprême du pays la mise en application de la Loi d’amnistie
n° 05/023 du 19 décembre 2005 « portant amnistie pour faits de
guerres, infractions politiques et infractions d’opinions ». Cette
mesure de grâce, rappellent-ils, était intervenue sous le fameux
régime du 1+4 (un Président et quatre vice-présidents).
        Eddy Kapend et consorts évoquent également la décision de la
Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples adoptée lors
de la 54me session ordinaire de cette structure organisée du 22
octobre au 05 novembre 2013 à Banjul, en Gambie, pour s’estimer en
droit de recouvrer leur liberté, 18 ans après ce qu’ils considèrent
comme leur « séquestration », par l’ancien pouvoir, à la Prison
Centrale de Makala.
        Les intéressés soutiennent que l’infraction d’atteinte à la sûreté
intérieure de l’Etat mise à leur charge par la défunte Cour d’Ordre
Militaire est sans soubassement, faute de preuves irréfutables
attestant de leur participation à l’assassinat de Laurent-Désiré
Kabila.
        En sus de leur remise en liberté, les vingt-neuf condamnés s’estiment
en droit d’être dédommagés par l’Etat congolais, en nature (logement)
comme en espèces (arriérés de rémunérations) et même
professionnellement (réintégration comme cadres de l’armée, de la
police, des services de renseignement et de l’administration
publique).
                                Kimp