Kananga : ville menacée par plusieurs têtes d’érosions

Le Phare

La capitale du Kasaï Centrale Kananga, ville que la colonisation voulait ériger en capitale du pays, est actuellement menacée de disparition si rien n’est fait. Cause : plusieurs têtes d’érosions se sont créées aussi bien à l’intérieur de la ville que dans la périphérie de celle-ci.

Le centre-ville est particulièrement visé par cette menace due à la détérioration de l’environnement urbain. Car, une grande érosion s’est déclarée au niveau du quartier Bikuku, une bretelle séparant le centre-ville du quartier résidentiel dénommé « Kananga II », en direction de l’aéroport.

Toujours dans le centre-ville situé dans la commune de Kananga, plusieurs autres têtes d’érosions sont signalées. On en trouve notamment sur les avenues du Manguier, du Commerce et Macar, ainsi qu’au niveau de l’Hygiène. A tous ces endroits, il faut une intervention rapide pour éviter que la situation s’empire. Car, la circulation pose déjà de problème au niveau du centre commercial et quartier général des institutions provinciales (gouvernorat et différents sièges ministériels, Cours et Tribunaux, Hôtel de ville, succursale de la Banque centrale, etc.), et sociétés privées.

            Encore dans la commune du centre-ville, on renseigne que grâce à l’intervention des Chinois, l’érosion qui menaçait d’emporter la prison centrale de Kananga, au quartier Kamayi, a dû être arrêtée. Mais, la solution n’est que provisoire comme celle appliquée au niveau de l’Hygiène, notent les habitants. Parce qu’on a seulement utilisé de la terre pour stopper la progression.

            Loin de là, au quartier Kamulumba, il est signalé 3 têtes d’érosions, plus une grande érosion qui s’est déclarée  à côté de la société Bracongo. Même réalité au quartier Kele-Kele dans la commune de Katoka, où l’érosion a déjà fait des dégâts en emportant des maisons. Cette érosion se trouve non loin de l’ISP/Kananga et du célèbre Lycée qui porte le même nom « Kele-Kele ».

            A moins de deux kilomètres de là, sur la route Kananga-Tshikapa spécialement au niveau du grand parking de Tshikapa mieux connu sous le vocable «Place Ilunga wa Tshimbanku», une grande érosion s’est déclarée et menace de couper la route en deux.

            Toujours sur la même route qui va à Tshikapa, à la hauteur de Bena Mande précisément là où on avait installé le service de péage, on signale une érosion susceptible de couper la route en deux.

            Dans la commune de Nganza, au niveau de l’intersection route de Tshikaji et la direction qui mène au quartier Kamayi, non loin de l’église Néo Apostolique, il y a une érosion.

 

A quoi a-t-on affecté l’argent décaissé ?

 

            Par ailleurs, Le Phare a appris que des fonds ont été décaissés pour lutter contre quelques érosions qui menacent la ville. C’est le cas de l’érosion de l’Hygiène ainsi que de l’avenue Manguier au centre-ville, de Kele-Kele dans la commune de Katoka, etc.

            Mais, la population kanangaise s’interroge sur l’usage ou l’utilisation que l’autorité provinciale aurait fait de l’argent décaissé pour les travaux de lutte contre les érosions. A quoi Denis Kambayi et ses services auraient affecté les fonds déboursés pour éradiquer les érosions dans la ville ?

            Comme on peut le constater, les nouvelles autorités auront un travail à faire. Il s’agit de l’audit général dans tous les services et entreprises publics de l’Etat, les différents services de l’Administration publique afin de comprendre comment l’argent du Trésor a été dilapidé à des fins égoïstes. Les coupables devront subir la rigueur de la loi afin de servir de leçon à tous ceux ou toutes celles qui seraient tentés de rééditer les antivaleurs dont le pays a vivement souffert. 

Dom    

      

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