L’ONG de défense des droits de l’homme, la Voix de Sans Voix accuse l’entourage de l’ancien président, Joseph Kabila, de multiplier des manœuvres pour  avoir le contrôle du prochain gouvernement.

La VSV se dit préoccupée par la détermination des membres du gouvernement sortant de garder la mainmise sur la gestion de l’appareil étatique.

« Cette démarche du FCC s’est confirmée et matérialisée avec la dernière rencontre de Kingakati à l’issue de laquelle la plateforme électorale a déclaré détenir la majorité parlementaire, alors qu’aucun parti politique n’a à ce jour à lui seul la majorité à l’Assemblée nationale« , dénonce l’ONG dans son communiqué ce vendredi 1 mars.

Le 20 février dernier, plusieurs membres du FCC dont Lambert Mende, porte-parole du gouvernement sortant, affirmaient qu’il n’était pas nécessaire pour le nouveau président Félix Tshisekedi de désigner un informateur car le FCC, plateforme électorale dont il est membre, constituait en elle seule une majorité parlementaire.

Pour la VSV, cette affirmation vise à prendre en otage les institutions de la république et à contrôler le nouveau  chef de l’Etat dans le but d’obtenir la réintégration, au sein de l’appareil étatique, de plusieurs membres de l’entourage de Joseph Kabila. La VSV demande au nouveau président, Félix Tshisekedi, de désigner dans le plus bref délai un informateur avant la formation du gouvernement dans le but d’empêcher la démarche du FCC.

Will Cleas Nlemvo