RDC : les députés nationaux opposés à la révision à la baisse de leurs émoluments

Le député Delly Sessanga, président du parti politique de l’opposition L’Envol lors de la journée d’échange entre la Commission nationale des droits de l’homme et les acteurs politiques sur l’exercice des libertés en RDC le 02/12/2016 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Les députés nationaux ont affiché leur opposition à une révision à la baisse de leurs émoluments. C’était mercredi 20 mars au cours de la plénière consacrée à l’examen et à l’adoption article par article du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

Le député Delly Sessanga de l’Alternance pour la République a, à cette occasion, introduit un amendement pour la réduction sensible des émoluments des députés et les ramener à la hauteur du salaire des secrétaires généraux afin de réduire les inégalités salariales déplorées en RDC.

Cependant, la plénière a rejeté cet amendement estimant que les élus du peuple ne devraient pas seuls subir des réductions du train de vie des institutions. D’où la déception de l’auteur de cet amendement.

Delly Sessanga se dit déçu de constater que les députés nationaux tant de la Majorité que de l’opposition ne sont pas engagés à consacrer l’essentiel de l’effort national à la reconstruction de ce pays.

« Le fonctionnement de nos institutions consomment l’essentiel des ressources publiques. Aujourd’hui, quand vous prenez rien que l’exécution du budget de l’année dernière, vous verrez que pratiquement 70% des ressources vont à payer les salaires et assurer le fonctionnement des institutions. Ça veut dire qu’à partir de ce moment, on n’a pas les moyens pour faire les investissements pour l’avenir, construire les écoles, les centres de santé, les routes et développer ce pays », fait remarquer Delly Sessanga.

Selon lui, sans la baisse des émoluments, tout le monde voudra faire la politique pour s’enrichir.

« Les salaires trop élevés dans la sphère publique font qu’aujourd’hui, la politique attire vers elle tous les talents. Tout le monde rêve de devenir politique, non pas pour servir, mais parce que la politique est la seule voie qui permet un enrichissement rapide », regrette M. Sessanga.

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