A une année de la présidentielle de 2016 : La MP perd plusieurs têtes pensantes

A une année de la présidentielle de 2016 : La MP perd plusieurs têtes pensantes

Kamerhe, Me Tshibangu Kalala, Lutundula, Lumbi, Kamitatu, Muyambo… et Francis Kalombo quittent le bateau, abandonnant J. Kabila aux griffes de l’Opposition.

Le constat est évident. La Majorité présidentielle (MP) se vide, petit à petit, de sa substance, avec d’importants départs enregistrés depuis l’an dernier, alors qu’il fallait resserrer les rangs pour affronter la présidentielle de novembre 2016. Pour d’aucuns, tous ceux qui ont quitté le bateau présidentiel viennent de donner raison à l’Opposition politique qui a toujours décrié la manière avec laquelle le pays est conduit sous Joseph Kabila.

Mais pour d’autres, la classe politique congolaise étant composée de traîtres, tous les départs enregistrés au sein de la famille politique du chef de l’Etat ne sont qu’une confirmation de cette thèse

La crème intellectuelle change de camp

Le premier lieutenant de Joseph Kabila à tourner casaque était Vital Kamerhe, chassé comme un malfrat du perchoir de l’Assemblée nationale, il y a de cela sept ans, pour n’avoir pas émis sur la même longueur d’ondes que le gouvernement à propos de la présence de l’armée rwandaise sur le territoire congolais, précisément au Kivu, sous le prétexte de traquer les FDLR “. L’ancien secrétaire général du PPRD, le parti présidentiel, avait été vilipendé sur le plateau de la télévision nationale par un « fou du Roi », alors qu’il était encore président de la chambre basse. Difficilement accepté dans les rangs de l’Opposition, Vital Kamerhe subit aujourd’hui les déboires d’un opposant congolais tant sur le plan de la Justice, des Droits de l’homme, de la démocratie… alors qu’il défendait bec et ongles Kabila qu’il présentait comme l’homme providentiel susceptible de transformer le Congo en un coup de bâton magique. Après une période de léthargie, bien de mécontents ont traversé le fleuve, estimant ne pas être bien servis par rapport aux nouveaux venus qui n’ont jamais mouillé le maillot pour le Raïs.

Les secousses du Katanga

Vers fin 2014, le bâtonnier Jean-Claude Muyambo a également pris la décision de rompre le “ mariage ‘ avec Joseph Kabila, alors que ce dernier était déjà soupçonné de vouloir briguer un troisième mandat. J.C. Muyambo en a vu de toutes les couleurs après avoir dit non au chef de l’Etat. A ce jour, malade, il croupit à la Prison centrale de Makala, de même qu’Ernest Kyaviro, Vano Kiboko… tous anciens cadres de la Majorité présidentielle. Muyambo est bizarrement accusé dans plusieurs affaires à la fois, sans tête ni queue. A son arrestation, il a été accusé d’avoir participé activement au soulèvement de la population contre la modification de la loi électorale. Après, ses bourreaux ont évoqué un problème de “ stellionat “ qui date de 2002, et déjà clos suite à un arrangement à l’amiable entre les deux parties.

Après Muyambo, le patriarche Kyungu s’est désolidarisé du président de la République, suivi de Moïse Katumbi et  plusieurs autres députés provinciaux et cadres du parti. Dans l’entre-temps, le député national Francis Kalombo qui avait pris le risque de porter le T-shirt du PPRD en 2006 pour battre campagne en faveur de JK à la présidentielle, face à JP Bemba, et en 2011 face à Tshisekedi, avait déjà sauvé sa peau en quittant rapidement le pays pour une destination inconnue, car il serait traqué, selon lui, par le pouvoir en place. A ce jour, le G7 fait désormais partie de l' »Opposition ». Cette plateforme est composée des partis dirigés par José Endundo Bononge, Olivier Kamitatu, Gabriel Kyungu, Mwando Simba, Christophe Lutundula Apala, Pierre Lumbi et Banza. Un coup dur pour la Majorité présidentielle qui a, automatiquement, perdu plus de 80 députés nationaux à l’Assemblée nationale. Pour preuve, l’élection du 1er vice- président de cette chambre législative est éloquente. Le candidat issu du “ mot d’ordre “de Kabila n’a réalisé que 271 voix contre Henry Thomas Lokondo. Ce dernier se trouve déjà, lui aussi à la porte de sortie Car tout son esprit est déjà dans l’Opposition.

Me Tshibangu Kalala clôture, pour l’instant, la liste.

D’autres grands leaders de la Majorité présidentielle ne tarderont pas à tourner le dos à Joseph Kabila d’ici quelques jours. Certains estiment que malgré leur poids politique, ils ne gèrent aucun ministère, ni une entreprise du portefeuille de l’Etat. D’autres tiennent tout simplement à prendre des dispositions pour bien se positionner en 2016 et attirer la sympathie du peuple, car les chances du glissement ne font que s’amoindrir du jour au lendemain.

Le peuple est déterminé à se choisir d’autres dirigeants en 2016. Il a barré la route à la tentative de modification de la loi électorale, au référendum et à tout ce qu conduit au glissement. Comme le gouvernement ne manifeste pas sa volonté de mettre à la disposition de la CENI des moyens pour organiser les scrutins, la solution, aujourd’hui, est de tout ajourner et de se concentrer sur lest législatives nationales et la présidentielle dans le délai constitutionnel. D’autres scrutins pourront être récupérés en 2017.

Par LM

1 Comments

  1. Banyinka bakabikila politiki kwetu ne n »CIDIDI ». Mbwena kwamba ne mmalu adibu benza babwejakaja ne ngenyi mile ya dishima, ya kukeba ne bangambe anu meme; cyanyi cisumbu cipite, cikale kumpala, bena mwabu bacyanyishe anu cyoci. Eyowa, twitabe mene nankwawu. Kadi tushale kumanya ne muteyi wa bibi, kaba kakamukuma mu disu. Malandji biwasala washila Kananga. Binwadya ne bundu wamushila. Bungana ncisumbu, bunkaya nkubomba. Panu mpa mushiya wa mushiya. Munyane utu walwa kufwa ne wa mubidi. Mu cyalu mutu mwimpe ujaja washila bakwabu. Kutwa se’nkushilangana mishi…  » Nkwanyi kwamba  » kwa Tshisungw’a ku Demba.

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