RDC : Les 100 premiers jours de Tshisekedi jugés encourageants par certains acteurs de la société civile

Le président Félix Thisekedi à la cérémonie commémorative de la liberté de la presse le 3 mai 2019 à Kinshasa.
Le président Félix Thisekedi à la cérémonie commémorative de la liberté de la presse le 3 mai 2019 à Kinshasa.

Investi le 24 janvier 2019, le président Félix Tshisekedi Tshilombo a totalisé le 4 mai dernier, 100 jours à la tête de la RDC. 100 premiers jours marqués par le lancement le 2 mars de son programme d’urgence. Les infrastructures, la santé, l’éducation, l’habitat, le transport et l’agriculture étaient entre autres repris dans ce programme ambitieux estimé à hauteur de 300 millions de dollars.

Les acteurs des structures de la société civile interrogés par ACTUALITE.CD ont donné leurs points de vue sur les 100 premiers jours du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi.

Des signaux positifs constatés par le président de la nouvelle société civile du Congo.

« Au niveau de la nouvelle société civile congolaise, nous pensons que le Président a envoyé au-delà de la pesanteur extrêmement très politique des alliés qui pèse sur lui, il a envoyé des signaux forts sur les choses essentielles. D’abord en fermant tous les cachots de l’ANR, la libération des prisonniers politiques mais également les mesures qui ont été prises pour réhabiliter un certain nombre d’ouvrages sur l’ensemble du pays qui sont effectivement entrer en action. Il y a la lutte contre la corruption qui reste encore un problème pour nous. Nous sommes restés sur notre soif parce que nous pensions qu’il allait envoyer dans cette direction de signal fort, ça tarde à venir, c’est ça qui nous inquiète. Mais nous pensons qu’à ce niveau les mesures de décrispation politique ont été faites à 100 %, les cachots ont été fermés sur l’ensemble du pays à 100 %, les relations ont été réchauffées au niveau africain et même au niveau américain, nous pensons que ça fait partie des premiers signaux sur lesquels nous pensons qu’il doit continuer sur d’autres questions liées à la vie de la nation », a déclaré Jonas Tshiombela.

Un bilan acceptable pour le directeur exécutif de l’organisation non gouvernementale de défense de droit de l’homme, la Voix des sans voix.

« Par rapport aux 100 jours, le bilan est quand même acceptable dans le sens qu’en accès de droit de l’homme, il a répondu à quelques préoccupations qui nous étaient chères notamment la libération des prisonniers politiques et d’opinions, ce qui est une bonne chose. Il y a aussi l’ouverture de l’espace politique et démocratique avec les libertés publiques qui sont de plus en plus respectées, c’est le cas de la liberté de manifestation qui est respectée pour les opposants politiques. Et s’il faut noter un point positif sur le plan socio-économique, c’est la réhabilitation des infrastructures routières à Kinshasa et en provinces et puis l’amélioration bien que pas significative des conditions socio-économiques », a estimé Rostin Manketa.

Des attentes sur les questions sécuritaires et de lutte contre l’impunité et la corruption.

« Nous pensons que la lutte qu’il a engagée contre l’impunité, la corruption devrait s’intensifier dans les institutions de la république, dans les assemblées provinciales, au niveau de l’assemblée nationale même au niveau du gouvernement. Nous pensons que le Président devra instituer le contrat de performance pour tout mandataire, tout ministre, tout celui qui détient le pouvoir d’État, qu’il soit jugé sur base des objectifs et des résultats qu’on attend de lui, nous suggérons le contrat de performance à tout mandataire, à toute personne qui détient le pouvoir public », a souhaité Jonas Tshiombela, coordonnateur de la NSCC.

« Même dans le 100 jours il y a des questions sécuritaires qui demeurent encore notamment à l’Est du pays, des enlèvements, des attaques et pour la suite il faut qu’il poursuive et aille au-delà des attentes » a ajouté le directeur exécutif de la voix des sans voix, Rostin Manketa.

Si certains chantiers ont pu être achevés et inaugurés, d’autres devraient aller au-delà de ce délai de 100 jours pour raison d’importance et de grandeur des travaux à réaliser.

Davina Mbunga

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