RDC : à Kinshasa, Jean-Yves Le Drian salue « le changement et l’alternance » démocratique

 Par Jeune Afrique

Le ministre français des Affaires étrangères a été reçu par Félix Tshisekedi, lundi à Kinshasa. L’occasion de saluer « l’alternance » démocratique dans le pays et d’annoncer une coopération bilatérale renforcée entre la France et la RDC.

C’était l’occasion rêvée de faire oublier ses déclarations polémiques sur le scrutin présidentiel. En visite officielle à Kinshasa – la première d’un ministre français depuis l’élection de Félix Tshisekedi – , Jean-Yves Le Drian n’a pas manqué de louer le « changement » constaté dans le pays depuis l’alternance. Il a ainsi salué « les procédures démocratiques », le renoncement « aux prisons et à certaines cachots fermés », et la liberté accrue de l’opposition.

Cette fois-ci, pas de remarques sur une alternance « à l’africaine » ou sur les résultats controversés du scrutin qui a porté Félix Tshisekedi au pouvoir. Interrogé sur le singulier timing qui a fait coïncider sa visite avec l’arrivée de l’opposant Moïse Katumbi à Lubumbashi et l’annonce du nouveau Premier ministre, il a fait remarquer qu’il n’était « ni un opposant, ni un futur Premier ministre de la République démocratique du Congo ». Avant même l’annonce officielle de la nomination de Sylvestre Ilunga Ilunkamba, le Français déclarait d’ailleurs : « Il va y avoir un nouveau Premier ministre, mais je ne suis pas chargé de vous le dire. »

Une feuille d’action de 300 millions d’euros

Ce n’est en effet pas pour annoncer la nomination du chef de la primature congolaise que Jean-Yves Le Drian s’est rendu dans le pays, mais bien pour relancer la coopération bilatérale entre la France et la RDC. Les « grandes priorités » de cette coopération sont l’éducation, la santé, l’agriculture, l’énergie et la sécurité, a indiqué le ministre.

« La France vient de signer avec la RDC une feuille de route d’action pour mobiliser 300 millions d’euros », a déclaré le ministre. Le partenariat entre les deux pays comprend un contrat de désendettement de 65 millions d’euros sur trois ans et des fonds augmentés pour l’Agence française de développement (AFD) allant jusqu’à 50 millions d’euros en 2020.

Leave a comment

Your email address will not be published.


*