RDC : Après les funérailles de son père, Tshisekedi va recevoir la société civile pour la pétition contre les personnes trempées dans les abus

L'activiste des droits de l'homme Christopher Ngoyi remet à Vital Kamerhe la pétition contre la nomination au gouvernement des personnalités impliquées dans les abus des droits droits de l'homme/Ph Thérèse Ntumba ACTUALITE.CD

Félix Tshisekedi va recevoir la société civile après les obsèques de son père, pour avoir initié la pétition contre l’éventuelle nomination au sein du prochain gouvernement des personnalités qui seraient impliquées dans les violations des droits de l’homme au pays.

C’est Vital Kamerhe, directeur de cabinet du chef de l’Etat qui a annoncé le rendez-vous lors de la réception de la pétition qui déjà récolté 16 000 signatures.

« Je vais transmettre fidèlement la pétition au président de la république qui sait d’ailleurs que je suis en train de vous recevoir en ce moment et il a promis de vous recevoir mais seulement après les obsèques », a déclaré Kamerhe qui a reçu la délégation de la société civile au Palais de la Nation.

Kamerhe a salué la lutte de la société civile qui sert de « contrepoids » aux gouvernants. Il dit ne pas douter de la l’acceptation de la demande des forces vives.

« Je voulais rappeler que dans tous les pays du monde, l’élément régulateur c’est la société civile, on ne peut pas gouverner sans tenir compte des avis, des remarques, des considérations, des observations et des propositions de celle-ci parce qu’elle est l’expression de la population. Et nous, nous voulons effectivement être auprès de cette population, comme l’avait dit le président de la république. Je sais que cette pétition est le résultat d’un combat pour la démocratie, nous encourageons les efforts de chacun pour sa réalisation et je ne doute pas un seul instant de la mise en pratique de cette ce qui est demandé dans ce document », a-t-il ajouté.

Les signatures pour la pétition sont recueillies dans toutes les provinces du pays et à la diaspora.

En avril dernier les victimes de la répression du régime précédent, pour la plupart membres des mouvements citoyens, anciennement détenus dans les cachots l’Agence nationale de renseignements (ANR), avaient également demandé au nouveau chef de l’Etat de n’accorder aucun poste de responsabilité aux auteurs de violations graves des droits de l’homme. Dans une lettre ouverte adressée à Félix Tshisekedi et dévoilée le 9 avril, ces jeunes avaient cité le cas de Roger Kibelisa, sous sanctions de l’Union européenne (UE), qui a été nommé assistant principal de François Beya Kasongo, conseiller spécial en matière de sécurité de Félix Tshisekedi.

Thérèse Ntumba

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