Le prof. Mbata en campagne de vulgarisation de la Constitution

Pour barrer la route à toutes velléités de révision constitutionnelles dans le but de conserver le pouvoir en RDC, le professeur Mbata a procédé au lancement de la campagne de vulgarisation de la Constitution hier lundi 26 octobre 2015 à l’hôtel Faden House, dans la commune de la Gombe. Cette campagne placée sous le thème « Notre Constitution, notre peuple notre avenir » vise à faire comprendre la loi fondamentale à toutes les couches de la’ population congolaise pour mieux la respecter et la protéger.

Dans son intervention, le professeur Mbata, a affirmé que dans la plupart des pays comme la RDC,’ la Constitution est inconnue de l’écrasante majorité de la population. Il a souligné que l’immense majorité du peuple congolais n’a jamais vu ce document.

Tout en mettant en exergue un principe de droit repris à l’article 62 de la Constitution de la RDC qui stipule que « Nul n’est censé ignorer l’a loi », le professeur Mbata fait remarquer que l’ignorance:de la Constitution, qui est pourtant la loi fondamentale et suprême du pays, est aussi ‘perceptible chez les dirigeants et les’ membres des institutions de la RDC, au sein, de l’administration publique, de la police nationale, des forces armées et, des services de sécurité.

Cet enseignant de droit public à l’Université de Kinshasa et d’Afrique’ du Sud est, d’avis que l’ignorance criante de la Constitution est de nature à conduire à la mort, ail péril,’à la faillite de l’Etat, dont cette Constitution est le fondement et l’inanition de la nation congolaise.

Comment pourrait-on soi-même, respecter et défendre quelque chose ou une personne qu’on ne connaît pas, dont on jamais entendu parler ou que l’on a jamais vu ? S’est-il interrogé, avant de faire savoir que l’Institut pour la Démocratie, la Gouvernance, la Paix et le Développement (IDGPA) qu’il dirige, est convaincu que la compréhension, même élémentaire, des dispositions de la Constitution par le plus grand nombre des citoyens d’un pays constitue un préalable à son respect et à la jouissance des droits qu’elle garantit et en même temps une condition essentielle pour la consolidation de l’indépendance, de la démocratie, de la paix et du développement en RDC.

Revenant sur la situation au Congo-Brazzaville, le professeur Mbata a condamné avec la dernière énergie le quitus donné par François Hollande à son homologue Sassou Nguesso pour organiser le referendum en vue de briguer un troisième mandat. Il a fustigé le fait que l’actuel locataire de l’Elysée autorise en Afrique ce qui est interdit dans son propre pays.

« Il y a une vie après la présidence de la République. Les dirigeants africains doivent apprendre avant que le pouvoir ne les quitte car honneurs, gloire, prestige, victoires militaires et comme toutes les couches de la terre, le pouvoir finit toujours par s’en aller comme l’oiseau sur nos toits », a rappelé cet intellectuel au service du peuple.

 

Par Eric WEMBA

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