Quand l’UDPS consciente crache sur les consultations de Kabila au Palais de la Nation

Quand l’UDPS consciente crache sur les consultations de Kabila au Palais de la Nation

La tentative du mariage Kabila-Tshisekedi concoctée, voulue, planifiée et souhaitée à tout prix par certains a avorté. Freddy Pindi, porte-parole de la cellule d’appui à la présidence (l’équivalent du bureau politique) de l’Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS/ Tshisekedi, expliquait à une équipe de C-News le week-end, les raisons de volte-face de son parti sur le fameux dialogue, qu’envisage Joseph Kabila pour résoudre la crise politique au pays. Pindi s’appuyant entre autres sur l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et à la résolution 2098 du Conseil de sécurité des Nations- Unies, note que Joseph Kabila a manqué des tacts dans ses démarches consultatives du Palais de la nation, pour n’avoir pas suivi et appliqué telles qu’elles, les orientations contenues dans ces deux importants documents.

L’ex président de la Ligue de jeunes de l’UDPS –actuellement secrétaire national adjoint à la mobilisation, membre et porte-parole de la cellule d’appui à la président du parti, accuse Joseph Kabila -fin mandat- plutôt de tenter d’aggraver la crise que de la résoudre. Le jeune acteur politique rappelle qu’après le holdup électoral mené et opéré des mains de maître par l’équipe Daniel Ngoy Mulunda –lequel holdup a porté Joseph Kabila de nouveau à la magistrature suprême ; le président de l’UDPS Etienne Tshisekedi, considéré non seulement par le seul Pindi comme le président de la République élu, mais aussi par des millions des R-dcongolais avait plaidé à l’époque auprès de la communauté internationale afin que celle-ci s’implique pour résoudre la crise de légitimité issue des élections non transparentes de 2011. La communauté internationale, selon Pindi avait fait sourde oreille, jusque le jour où la crise s’était amplifiée notamment au Nord-Kivu avec la chute de la ville de Goma et des nombreuses atrocités exercées sur la population par les groupes armés. Et Freddy Pindi de rapporter : «c’est en ce moment-là seulement que la communauté internationale a compris la gravité de la situation et s’est engagée pour résoudre le conflit». Alors que si cette dernière avait suivi l’appel de Tshisekedi on ne serait peut-être pas dans cette situation, explique Pindi. Et de poursuivre que malgré tout, cette communauté interna¬tionale a fini par produire les deux documents dans lesquels, elle insiste sur le dialogue chapeauté par son médiateur, comme seule voie pour résoudre la crise. Kabila, argumente Pindi, au lieu de bondir sur cette voie, dit-il : «le président sortant a cherché à se maintenir au pouvoir en convoquant les concertations nationales des tristes mémoires, qui par-dessus tout n’ont été qu’un échec». Celles-ci ont produit près de 800 recommanda¬tions dont 100 prioritaires.

Voilà que ces recomman¬dations ne sont pas encore appliquées, que l’homme cherche un autre dialogue. «Pendant que nous nous attendions à ce que Kabila s’inscrive dans l’esprit et la lettre de l’Accord-cadre, des résolutions 2098, 2147 et 2211, pour faciliter les cho¬ses en laissant l’initiative de dialogue au représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RD-Congo, Mar¬tin Kobbler, voilà que Joseph Kabila vient de nouveau de compliquer la situation en initiant des consultations à son bureau avec certains opposants et les membres de sa famille politique», développe le porte-parole de la très stratégique cellule d’appui à la président de l’UDPS, alors que lui-même Kabila, selon Pindi constitue le vrai problème dans la crise. Pindi annonce par ail¬leurs qu’à travers ces consul¬tations qui ne vont d’ailleurs pas produire grand-chose, Kabila compte surtout train¬er les pas pour espérer pro¬longer son séjour au Palais de la nation. Et Pindi de vo¬ciférer que ça ne passera pas. L’homme s’interroger : «comment dialoguer avec un homme à la tête d’un régime tyran, qui viole les droits de l’homme et la lib¬erté des citoyens. Un régime qui n’a pas froid aux yeux pour jeter les opposants et journalistes en prisons sans infraction ni jugements. Les cas du président de la DC, Eugène Diomi Ndongala, du secrétaire général de l’UNC, Jean-Bertrand Ewanga, le directeur de CONGONEWS Mike Mukebayi, Christopher Ngoy de droit de l’homme et d’autres politiciens com¬me Jean-Claude Muyambo, Vano Kiboko, les jeunes gens de Filimbi et des nombreux combattants de l’UDPS parmi lesquels nos présidents de Lubumbashi- Mbuji-Mayi, Bruno Tshiban¬gu et Kabashi et des mili¬tants de l’opposition gardés dans des nombreux prisons et cachots de la République, même dans la prison mili¬taire de Ndolo, on y garde des civiles». Cette tyran¬nie est loin de se terminer, explique Pindi –rapportant que pas plus tard, un au¬tre combattant Nalu Kembo Chadrac, président du Par¬lement-Débout du marché de Liberté dans la commune de Masina a été appréhen¬dé, et l’UDPS a été informé de la nouvelle par Lubama Boloko Jeanne, membre de la famille Nalu. Ces traques il y en a tous les jours à l’UDPS, dévoile Pindi, pré¬cisant que l’UDPS compte beaucoup de ses fils et filles dans des prisons et que le pouvoir doit arrêter de faire broyer du noir à nos com¬battants s’il tient à décrisper le climat politique et sur¬tout libérer les prisonniers politiques. Stève Mbikayi a qui Kabila a confié un tra¬vail dans ce sens devrait lui faire part de nos exigences, a conclu Freddy Pindi. Qui estime que le dialogue dans la formule Kabila n’a aucun sens. S‘il compte organiser les choses très bien, dit-il : «Kabila n’a qu’à prendre en compte les éléments conte¬nus dans la feuille de route de l’UDPS remise au patron de l’ANR, son émissaire au¬près des opposants, que de chercher midi à 14 heures».

CP

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