La lutte pour les droits collectifs à la veille du 59ème anniversaire d’indépendance

Il n’y a pas de souveraineté politique, sans souveraineté économique. Ou plutôt, sans  »souveraineté intégrale ». Avoir un pays souverain pouvant, en tout et pour tout, donner des orientations majeures à suivre du point de vue culturel, économique, environnemental, social et spirituel sans en remettre aux  »décideurs » et/ou aux Institutions Financières (dites) Internationales dans l’égal respect des autres pays, telle est la lutte qui peine à prendre son envol au Congo-Kinshasa.

L’égalité souveraine, la réciprocité dans les relations entre les Etats signataires de la Charte de l’ONU et la non-ingérence dans les affaires internes d’un Etat tiers, tels me semblent-ils les droits collectifs pour lesquels des compatriotes ne se mobilisent pas (encore) suffisamment.

Plusieurs participent, sans se l’avouer, à  »la soft war » menée contre le pays pour sa balkanisation et son implosion en faisant le jeu de  »nouveaux cercles de pouvoir » censés défendre  »la démocratie et les droits de l’homme ». La prolifération des ONG participant à cette  »soft war » est un mauvais signal. Elle remet aux calendes grecques  »la priorisation » des droits collectifs susmentionnés.

Et nous sommes, malheureusement, étonnés que le Congo-Kinshasa, à cinq jours de son 59 ème anniversaire d’accession à l’indépendance, peine à devenir un Etat souverain digne de ce nom ! Pourtant,  »le ver est dans le fruit » !

Si l’on ajoute à cette  »soft war »  »pour la démocratie »,  »contre la corruption » et  »pour les droits de l’homme », la participation du  »réseau transnational de prédation » opérant à partir du Congo-Kinshasa à la guerre perpétuelle de basse intensité pour le même objectif- la balkanisation et l’implosion du pays-, on se rend compte que le cocktail est explosif et son explosion peut s’intensifier à tout moment.

Attention ! La véritable lutte pour les droits collectifs doit embrasser celle pour les libertés fondamentales. La défense des droits sociaux, économiques, culturels, politiques, environnementaux et spirituels est indispensable à la bonne santé politique d’un pays. Ce qui est déplorable chez nous, c’est la volonté d’ignorer, le refus de savoir et/ou le refus de prendre distance vis-à-vis de l’instrumentalisation de  »la démocratie », de  »la corruption » et  »des droits de l’homme » comme armes d’une lutte hégémonique pour la soumission politique, économique, sociale et culturelle aux  »nouveaux maîtres du monde (en déclin) et à ceux qui leur obéissent ».

Cela ne semble pas être bien perçu, bien vu, bien analysé et bien compris par les multiples ONG congolaises ainsi que par  »les copains et les coquins », membres du réseau de prédation. A quelques exceptions près. L’appât du gain semble corrompre les cœurs et les esprits. Les cyniques et les cupides au cœur de ce réseau le savent et ils font leur job.

Babanya Kabudi

Génération Lumumba 1961

 

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