Bahati et les siens par-delà la diversion (suite et fin)

Bien que le départ de Modeste Bahati Lukwebo et des siens des FCC ne soit pas une question d’actualité, il me semble important de perdre un peu de temps pour suivre leurs vidéos autour de ce non-événement. Elles nous disent comment  »les murs (supposés) les plus puissants tombent par leurs fissures », comme dirait Jean Ziegler. Les minorités organisées et résistantes pourraient en tirer quelques leçons. L’une d’entre elles est que, sécuritairement, le pays de Lumumba est encore entre les mains du  »Kamikaze en chef » et que  »la social-démocratie » est un mensonge cousu de fil blanc au pays de Lumumba.

Au cours de sa conférence de presse et des témoignages de certains membres de son  »ligablo », des confessions sont faites. Bien que ne constituant pas de questions d’actualité, leurs vidéos devraient être bien archivées pour les générations présentes et à venir. Elles pourront palper du doigt le côté  »affairo-apolitiste » de ce qui se passent dans leur pays depuis qu’un  »réseau transnational d’élites de prédation » l’a pris en otage. Entendre un membre du  »ligablo » de Bahati avouer en rigolant que  » azo landa esika mayi ezo tshola » (https://www.youtube.com/watch?v=Ni2qWbmzWLE) est un témoignage se passant de tout commentaire. Après l’avoir entendu, il est possible de comprendre Modeste Bahati Lukwebo lorsqu’il avoue ceci :  »On n’a fait trop de mal à notre pays. » (� URGENT URGENT ! : BAHATI LUKWEBO NA PARTIE NAYE AFDC BA BOTOLI KABILA BA DÉPUTÉS NABA SÉNATEURS). Leur affairo-apolitisme  »kleptocratique » ignore le bonheur collectif partagé.

La confession dudit membre du  »ligablo » de Modeste Bahati aide à comprendre davantage, qu’au Congo-Kinshasa, plusieurs compatriotes ne font pas de la politique.  »Bazo landa esika mayi ezo tshola ». L’un d’eux l’avoue en rigolant. Sans gêne. De qui se moque-t-il ? De sa vilenie, du fanatisme, de la bêtise ou de l’ignorance de ses probables  »électeurs » ?

Il fait cette confession tout en sachant (peut-être) que plusieurs de ses fanatiques, thuriféraires et applaudisseurs n’auront pas suffisamment de  »data » pour le suivre et se rendre à l’évidence qu’ils ont été roulés dans la farine. Et lorsque son  »autorité morale » soutient qu’ils ont fait trop de mal à notre pays, il ne saurait pas être capable de nous expliquer, par quelle magie, ces populations auxquelles ils ont causé trop de tort pendant plus de deux décennies ont fini par  »(re)jeter » leur dévolu sur eux, leurs tortionnaires et bourreaux (aux éléections-pièges-à-cons du 30 décembres 2018) en marge de la tricherie et/ou de l’abus de la faiblesse et de l’ignorance.

Modeste Bahati Likwebo va un peu plus loin dans sa confession quand il décrie  »les méthodes staliniennes », l’égoïsme, les intrigues, les intimidations et les règlements des comptes ayant élu domicile au sein des Fosses Communes Congolaises(FCC). Cela étant, comment un  »professeur d’université » a-t-il pu collaborer avec ce  »conglomérat d’aventuriers » pendant plus de deux décennies en ayant une foi (toujours) inébranlable dans son  »autorité immorale » ? Et il est curieux que ce  »professeur d’université » puisse faire semblant d’ignorer l’adage qui dit :  »Il n’ y a pas de mauvaises troupes, il n’ y a que de mauvais chef. » Il s’en prend à l’entourage du  »Kamikaze en chef » tout en lui renouvelant  »sa fidélité ». Il croit que ses compatriotes connaissant le rôle nocif de ce  »Cheval de Troie de Kagame » au Congo-Kinshasa vont l’applaudir ! Du n’importe quoi !

D’ailleurs, en suivant intelligemment la vidéo, il y a lieu de se rendre compte qu’il ne l’épargne pas du tout. Pour cause. Il invite ceux qui l’ont suivi (en rompant avec les FCC) à ne pas avoir peur  »même si les services de sécurité sont encore entre leurs mains ». En d’autres termes, il semble avouer que le mal venait et pourrait venir de ces services de sécurité gérés par  »le Kamikaze en chef » en qui il a renouvelé malgré tout sa fidélité ! Il dit une chose et son contraire…

En écoutant les attaques des uns et des autres au sein de  »ce conglomérat d’aventuriers », un fait saute aux yeux : l’argent est l’un des nerfs de la guerre. Plusieurs sont devenus  »esclaves » en suivant cette consigne :  »Prends l’argent et ferme ta bouche ». Or, c’est par (la bouche) le langage que la politique se fait. Donc, quand certains proches de Bahati Lukwebo disent que  »bazalaki baumbu », ils évitent d’avouer qu’ils n’ont pas sur parler  »la bouche et le ventre pleins ». Ils sont donc devenus des esclaves de leurs bouches et de leurs ventres. Ces esclaves volontaires ont troqué leur dignité humaine,  »leur bomoto » contre les espèces sonnantes et trébuchantes volées à nos populations.

Se seraient-ils rendus (enfin) compte que vendre sa dignité pour de l’argent volé au pays est une bêtise ou ils font ce que  »papa Molière » avoue :  »Tozo landa esika mayi ezo tshola » ?

Plusieurs compatriotes sont d’avis qu’ils se repositionnent pour servir la même cause : leurs bouches et leurs ventres.

Tout cela étant, ces compatriotes rendent compte des fissures face auxquelles les  »Fosses Communes Congolaises » sont confrontées. Les masses populaires embourbées dans l’obscurité et l’obscurantisme sauront-elles en tirer profit en rompant une fois pour toute avec le culte des individualités médiocres abusivement dénommées  »autorités morales » ? Le chemin est encore long. La lutte continue…Les minorités organisées et résistantes ont du pain sur la planche. Elles doivent sortir les masse populaires congolaises de la farine du mensonge où elles sont roulées et de la fausse croyance en  »la social-démocratie » inexistante au pays de Lumumba.

Babanya Kabudi

Génération Lumumba 1961

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