REJET DE LA DEMANDE DE BEMBA PAR LA CPI : Babala et Kilolo aussi non éligibles en 2023

Le Phare


        Le rejet, par la Chambre d’Appel de la CPI (Cour Pénale
Internationale), de la demande de Jean-Pierre Bemba portant sur
l’annulation de sa condamnation à 12 mois de prison, pour subornation
de 14 témoins, dans l’affaire des crimes de guerre et crimes contre
l’humanité commis à Bangui (République Centrafricaine), en 2002, par
les troupes du MLC (Mouvement de Libération du Congo), dont il était
le commandant en chef, a pour conséquence collatérale, la « mort
politique » de Fidèle Babala et Aimé Kilolo. En clair, ils ne peuvent
pas se porter candidats à une quelconque élection en 2023, comme leur
mentor. C’est un coup dur pour le trio, même si Aimé Kilolo avait déjà
traversé la rue, l’année dernière, pour le FCC (Front Commun pour le
Congo), à la veille du dépôt des dossiers de candidatures pour les
élections présidentielle, législatives nationales et provinciales.
        C’est le MLC qui va payer le tribut le plus lourd, avec la
disqualification de Jean-Pierre Bemba et de Fidèle Babala, qui passe
pour un de ses bras droits au sein du parti. L’avenir parait très
sombre pour le « Chairman » et son poulain, qui misaient sur « Lamuka
» pour rebondir politiquement, en prévision des échéances électorales
de 2023. Il ne va pas être aisé, pour l’un et l’autre, de relancer les
activités du parti et de la plate-forme, dans un environnement
politique où les cadres et militants de base sont souvent enclins à
s’aligner derrière des leaders capables de se faire élire soit à la
magistrature, suprême à la députation nationale ou provinciale, soit
aux sénatoriales, soit à la tête d’une province, à défaut d’être
ministrable.
        Quel discours vont continuer à tenir Bemba et Babala à la « base » du
MLC, dans les semaines, mois et années à venir, pour entretenir, parmi
eux, la flamme de l’alternance au sommet de l’Etat, qui était
jusque-là une des raisons d’être de « Lamuka » ? Par quel bout,
s’interroge-t-on, Jean-Pierre Bemba va-t-il prendre une plate-forme
électorale en perte de vitesse, car vidé presque totalement de ses
principaux animateurs ?
        ²Ainsi que chacun peut le constater, Moïse Katumbi, son coordonnateur
sortant, crédité de zéro action pendant ses trois mois de mandat, a
pratiquement tourné le dos à ses anciens compagnons politiques, pour
se focaliser sur son propre regroupement politique, à savoir «
Ensemble pour le Changement ». Quant à Martin Fayulu et Adolphe
Muzito, ils ont pris leurs distances, sur la pointe de pied, en
substituant la « Dynamique de l’Opposition » par la « Dynamique pour
la vérité des urnes », une dissidence qui ne dit pas son nom.
        Bref, Bemba « mort politiquement » aura du mal à recruter des alliés,
dans un microcosme politique où on va commencer à l’éviter, comme un
pestiféré.
                         Kimp

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