Présidentielle de 2016 : Katumbi et Katebe chez Etienne Tshisekedi

tshisekedi-katebe« Le respect de la Constitution » était au centre de cet important entretien qui s’est déroulé vendredi dernier à la résidence du LiderMaximo, à Bruxelles

Le Président national de l’UDPS, M. Etienne Tshisekedi wa Mulumba poursuit son séjour à Bruxelles où il mène aussi d’intenses activités sur le plan politique concernant la marche de la RD Congo.

Après s’être entretenu dernièrement avec Thomas Pierrollo, Envoyé spécial de l’administration Obama dans la Région des Grands, le Lidermaximo a reçu, vendredi 30 octobre 2015 en sa résidence bruxelloise, M. Moïse  Katumbi, dernier gouverneur de l’ex-province du Katanga qui était accompagné de son frère ainé, le richissime Raphaël KatebeKatoto.

Cetentretien d’une demi heure a permis aux trois personnalités politiques de faire un tour d’horizon de la situation politique que traverse la RDC, alors qu’on s’achemine vers la présidentielle de 2016 et la fin du second et dernier mandat de Joseph Kabila, l’actuel Chef d’Etat.

A l’instar du Président National de l’UDPS, Moise Katumbi et RaphaëlKatebeKatoto ont eu à mettre en garde le régime en place contre toute tentative de modification de la Constitution pour permettre à Joseph Kabila de briguer un troisième mandat alors que la Constitution actuelle le lui interdit.

Les trois personnalités ont au moins en commun un point : l’appel au respect de la Constitution concernant le nombre des mandats présidentiels, dont celui finissantde Joseph Kabila,rapporte une source basée à Bruxelles. A en croire cette dernière, le respect de la Constitution était au centre de cette rencontre à trois.

Ausortir de l’audience, Moïse Katumbi n’a pas fait des déclarations à la presse.Mais, une semaine avant, Moise Katumbi avait aussi rencontré l’ancien président de l’Assemblée Nationale et secrétaire général du Parti présidentiel, Vital Kamerhe.

Ces différents rencontres, de l’avis de certains observateurs, seraient révélateurs d’une grande coalition qui est entrain de se mettre en place au sein de l’Opposition congolaise pour barrer la route à toute tentative de modification de la Constitution visant à donner un troisième mandat à Joseph Kabila en 2016.

Pour rappel, Moïse Katumbi a démissionné,le 29 septembre 2015, du poste deGouverneur et de président interfédéral du PPRD. Considéré à tort par ses détracteurs comme le parrain de la fronde du G7 qui a secoué l’actuelle Majorité, le dernier Gouverneur de l’ex-province du Katanga multiplie les contacts avec différentes personnalités politiques du pays pour sauver la démocratie en faisant échec à toute tentative de modifier la Constitution.

C’est dans ce même cadre, Moise Katumbi devaitaller rendre visite à Jean –Pierre Bemba dans sa cellule à la Cour Pénale Internationale (CPI) à la Haye, aux Pays –Bas.

Notons que Raphaël KatebeKatoto, frère ainé de Moïse Katumbi,s’était montré solidaire avec l’UDPS en 2002, notamment lors du dialogue Inter-congolais de Sun City.

Ils ont aussi, ensemble avec le RCD/Goma, mis en placeune alliance pour la Sauvegarde du Dialogue (ASD).Après ce forum, il a créé son parti politique « Union des libéraux démocrates (ULD) dont il est le Président national.

Non au 3ème pénalty !

Lors d’une adresse à la population venue l’accueillir le mardi 23 décembre 2014 à Lubumbashi, Moïse Katumbi avait terminé son adresse par une métaphorequi est restée gravée dans la mémoire des Congolais.

« Nos léopards jouent en coupe d’Afrique. L’arbitre siffle contre eux un premier pénalty discutable, le capitaine calme les joueurs.

L’arbitre siffle un deuxième pénalty tout aussi discutable. Le capitaine calme  de nouveau les joueurs.
L’arbitre siffle un troisième penalty tout aussi discutable, que va-t-il se passer ?

Public : «Nous allons envahir le terrain. »
Un peu plus tôt dans son discours, le gouverneur disait :« Quand je parcourais la route en venant de l’aéroport, en voyant le nombre de vous tous qui êtes venus m’accueillir, je me suis dit, ça, n’est-ce pas plus que le Burkina-Faso ? ».

Dans une interview à Radio okapi, un jour après sa démission, L’ancien homme fort du Katanga était clair : « J’ai une lutte à faire : protéger la démocratie dans notre pays».

Riche homme d’affaires et gouverneur du Katanga depuis 2007, Katumbia démissionné mardi 29 septembre de son poste et du PPRD, le parti présidentiel. Dans une déclaration publiée sur Twitter, il évoquait plusieurs raisons à l’origine de cette décision.

Par Godé Kalonji

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