RDC : Avant une éventuelle constitution d’une force interarmées, il faut consulter la population (Société civile de Beni)

ACTUALITE.CD

Bien que démentie par les autorités, l’éventualité de l’arrivée des armées de la sous-région pour traquer les groupes armés dans l’Est de la RDC continue d’alimenter l’actualité. Médias, société civile et politiques continuent à réagir à ce sujet.

« Avant d’envoyer ces troupes en Est de la RDC, il faut évaluer les interventions de ces troupes qui étaient au Congo d’abord en 1996-1997 avec ADFL et puis de 1998 à 2001 avec le RCD, RCD KML. Il faut aussi consulter la population qui est d’abord victime d’insécurité et qui sera aussi bénéficiaire de la paix », a dit à ACTUALITE.CD Kizito Bin Hangi, président de la société civile de Beni.

Alexis Thambwe Mwamba, président du Sénat, avait annoncé, mardi 22 octobre, que la chambre haute du parlement se penchera sur la question de l’éventuelle organisation des opérations militaires conjointes à travers un état-major intégré entre la RDC, le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi pour s’attaquer aux groupes armés dans l’Est du pays. Pour sa part, le député Juvénal Munubo Mubi a transmis au bureau de l’Assemblée nationale sa question orale avec débat adressée au ministre de la Défense et des Anciens combattants sur ce dossier.

Les armées de la République démocratique du Congo, du Rwanda, du Burundi, de l’Ouganda ainsi que le Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) et la Mission de l’ONU pour la stabilisation au Congo (MONUSCO) s’étaient réunies cette semaine, à Goma (Nord-Kivu). Le porte-parole de l’armée congolaise, le général Léon Richard Kasonga Tshibangu, a donné plus d’explications.

« Je me demande par quel canal vous parlez de faire appel aux forces étrangères, parce que jusqu’à présent, nous avons neutralisé Mudacumura dans ce pays il n’y a pas très longtemps. C’était les faux amis de la République, avec leurs moyens propres (…). Nous mutualisons nos ressources, nous mutualisons nos moyens, cela ne signifie pas faire appel à des forces qui viendraient opérer sur le territoire congolais. Loin de là. Nous mutualisons pour traquer ces gens sur les frontières. Retenez que ces gens traversent toutes les frontières de beaucoup de pays et font du mal. Nous devons nous mettre ensemble pour pouvoir faire ce travail », avait-il déclaré.

Yassin Kombi, à Beni

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