Des fanatiques congolais jouent avec le feu

Il se joue, au Congo-Kinshasa, des scènes préparant un avenir chaotique. La défaite de la pensée semble avoir créé d’immenses espaces pour le fanatisme, l’abrutissement et l’assujettissement des pans entiers des masses populaires congolaises. Incapables de de tirer les conséquences à moyen et long terme des élections-pièges-à-cons organisées l’année dernière (2018), ces compatriotes réduits au rang de simples applaudisseurs de  »leurs gourous » seraient, à mon avis, en train de jouer avec le feu.

Organisés en bandes, ils s’insultent à longueur des journées, s’attaquent à mains nues ou avec des armes blanches, se constituent en milices ou fomentent des émeutes, etc. Idolâtres, ils ont fait des effigies de  »leurs gourous » des  »objets sacrés » pour une campagne électorale interminable. Y toucher constituer de plus en plus un motif un  »crime de lèse majesté ».

Ce fanatisme de la base fait fi des rencontres organisées par  »les gourous idolâtrés » entre eux. Il est tout à fait insensible aux rencontres entre ces  »gourous idolâtrés » sillonnant le monde et  »leurs parrains », ces  »petites mains du capital », soucieuses de la balkanisation et de l’implosion du pays de Lumumba.

Ces fanatiques, toutes tendances confondues, jouent avec le feu ! Partisans de l’immédiatisme et du  »Congo-Kinshasa » vu comme une île, ils s’excitent en se laissant prendre par certains petits slogans et certaines promesses vides de sens. Cette excitation entretenue pourrait mettre le feu aux poudres dans un avenir pas très lointain si  »leurs partis politiques » ou  »leurs plate-formes » ne se transforment pas réellement en des espaces de civisme, de lutte contre l’ensauvagement et des lieux de re-civilisation.

De temps en temps, l’excitation de ces fanatiques ressemble au délire ! Ils applaudissent à tout casser même quand les propos tenus par  »leurs gourous idolâtrés » sont compromettant pour l’avenir du pays. Et leur approche de l’histoire immédiate exclut une lecture avisée, lucide de la marche réelle du monde. Elle est semblable à celle d’avant la chute du mur de Berlin et de l’avènement lent mais sûr du monde multipolaire.

C’est vrai. Plusieurs de nos compatriotes ont besoin de voir notre pays se développer, se transformer, devenir un véritable Etat, une véritable nation ; un Etat comptant parmi les plus grands du monde. De ce souhait à l’excitation fanatique et au délire compromettant pour le devenir collectif, il y a un pas qu’un minimum d’info-formation, d’éducation, d’apprentissage en commun devrait nous garder de franchir !

A l’allure où vont les choses, il ne serait pas exclu que le fanatisme et le culte de la personnalité, au Congo-Kinshasa, transforment leurs adeptes en véritables fossoyeurs inconscients de la res publica.

Dans un avenir pas très lointain.

Les choses iraient mieux si toute cette énergie était dépensée pour Beni, Minembwe et d’autres causes nobles ! Que nenni ! Elle est dépensée au service de l’idolâtrie dans un pays où 80% de la population affirment  »connaître Dieu », prier et lire la Bible. Ces compatriotes liraient la Bible et ne seraient pas capables de savoir à quoi mène  »le culte des idoles » ! Eza pasi ne mawa !

Et pendant ce temps,  »leurs gourous idolâtrés » s’organisent pour devenir  »une superclasse congolaise » riche, unie et au service du fondamentalisme du marché dérégulé ! Eza pasi na mawa !

Babanya Kabudi

Génération Lumumba 1961

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