Tensions FCC-CACH : ACAJ propose à Tshisekedi de convoquer les élections législatives anticipées d’ici mars 2020

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Au regard des tensions qui ne cessent de monter entre le Front Commun pour le Congo (FCC) et le Cap pour le changement (CACH), deux plateformes en coalition au pouvoir, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) recommande au Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi de convoquer, de manière anticipée, les élections législatives nationales.

Pour ACAJ, le pays n’a d’autres choix que de recourir au peuple afin de se choisir les nouveaux députés qui travailleront pour son bien, étant donné que rien ne marche présentement au niveau de la coalition parlementaire.

« D’abord nous constatons que les membres de la coalition FCC-CACH passent tout leur temps à se chamailler autour des positionnements et intérêts personnels. Cela ne contribue pas à l’amélioration de la situation socio-économique de la population pour laquelle nous avons crue dans cette coalition. Pour ne pas bloquer le fonctionnement de l’Etat, puisqu’avec ces querelles récurrentes rien ne pourra marcher, nous recommandons déjà au Président de la République d’envisager, en tant que garant du bon fonctionnement des institutions de la République, la possibilité de convoquer des élections législatives nationales de manière anticipée. Ces élections peuvent être organisées au plus tard au mois de mars de l’année 2020 », a dit, à ACTUALITE.CD, Maître Georges Kapiamba, coordonnateur d’ACAJ.

Le FCC est majoritaire à l’Assemblée nationale avec plus de 300 députés contrairement à CACH, qui en a moins de 100. Dans un meeting mardi, Jean Marc Kabund a mis en garde le FCC, qu’il a appelé à ne pas sous estimer l’UDPS.

« Nous n’accepterons jamais que les gens utilisent la coalition ou le parlement pour bloquer la vision du chef de l’Etat», a prévenu Kabund.

L’ONG pense que la convocation de ces élections s’avère une piste judicieuse de sortie de cette crise après avoir observé plusieurs “semblants de réconciliation” dans les deux camps.

« Il y a eu des semblants de réconciliation (entre les deux regroupements ndlr). Nous, en tant qu’ACAJ, nous avons énormément des préoccupations vis-à-vis de plusieurs approches de cette coalition notamment en ce que ses membres entendent par des partages de responsabilité au sein de l’Administration. Nous sommes totalement opposés à cette approche là parce qu’elle viole la constitution notamment l’égalité des chances », a ajouté M. Kapiamba.

Contexte

La tension est encore vive entre le Front Commun pour le Congo (FCC) et Cap pour le Changement (CACH). Les discussions entre les deux camps sont même interrompues, à en croire Jean-Marc Kabund, coordonnateur de la plateforme présidentielle, après la vidéo montrant des jeunes arborant la bannière du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) qui brûlent une effigie de Félix Tshisekedi, à Kolwezi. Néhémie Mwilanya, coordonnateur du FCC, a lancé un appel au calme et appelé les leaders politiques à plus de responsabilité. Pour sa part, Richard Muyej, gouverneur du Lualaba, a annoncé une rencontre avec les auteurs de ces actes. De son côté, Jean-Marc Kabund n’attend lui que les responsabilités soient établies. De son côté, le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba a décidé d’envoyer incessamment une délégation gouvernementale à Kolwezi pour s’enquérir de la situation.

Japhet Toko

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