Où sont passés  »les terroristes congolais » ? Où sont-ils passés ?

Pendant plus de deux décennies, on nous a fait croire que toutes les manifestations organisées à travers tout le territoire étaient infiltrées par des  »terroristes congolais ». Il fallait les tuer pour  »sécuriser » le pays. Munzihiriwa, Tungulu, Chebeya, Bazana, Bapuwa Muamba, Nkulula, Kapangala, Mukendi, Kamwina Nsapu, Gaby Mamba, etc. ont été assassinés. A Maluku, à Kananga, à Kasika, Mwenga et à Makobola, etc. des fosses communes ont englouti nos compatriotes. Et puis, tout d’un coup,  »ces terroristes » ont disparu. Tiens ! Par quel miracle ? En marge des  »résistants » de l’Est malmenés par  »les faux ADF »,  »les terroristes » auraient disparu du territoire congolais. Quel miracle ? Qui peut nous l’expliquer ? Qui peut nous expliquer ce phénomène avant qu’il ne soit trop tard ?

Ou on nous a sérieusement menti pour exterminer les Congolais(es) ? Et ces menteurs et criminels doivent répondre de leurs crimes ? Ou ces  »terroristes » se sont simplement volatilisés et tant mieux pour le Congo-Kinshasa ? Où sont-ils passés ces  »terroristes congolais » ?

Il semble que ces menteurs et criminels veulent maintenant passer au système des  »uppercuts politiques » avant qu’ils n’aient répondu de tous ces assassinés des paisibles citoyens pendant plus ou moins deux décennies ! Il semble qu’ils sont tous devenus de  »grands prêtres ». Ils ont à leur tête  »un plus grand prêtre »,  »le 100% raïs ». Ils comptent sur l’amnésie collective des Congolais(es). Ils ne se rendent pas compte que  »les minorités congolaises » fouinent le passé et ressuscitent le Rapport Mapping. Ce n’est pas encore la fin…

Ce constat devrait être rapidement fait après  »la petite accalmie » (avec ses ratés) connue au pays. Cela nous éviterait que  »les nouveaux maîtres du lieu », coincés demain par des masses populaires attendant en vain la réalisation de leurs promesses, ne nous rechantent le même refrain de  »la chasse aux terroristes ».

En général, les Congolais(es) sont des populations paisibles, soucieuses de leur bien-être et capables de se mettre debout quand leurs conditions de vie deviennent insupportables.

En général, les Congolais(es) accordent  »un bénéfice de doute » à  »leurs boulangers ». Ils (elles) sont aussi capables de  »refuser les conseils » quand, face à la misère et à la mort, ils (elles) n’ont plus d’autre solution que celle de se mettre debout et de lutter.

En général, ils (elles) luttent à mains nues. C’est cela qui est extraordinaire ! Ce ne sont pas de  »terroristes ». Pas du tout ! Qu’on arrête de nous raconter des bêtises sur leur compte.

Cependant, ces principes généraux souffrent de quelques exceptions. Plusieurs compatriotes ont quand même fini par être convaincus qu’ils étaient des  »non-personnes » et qu’ils devaient passer toute leur vie comme fanatiques, thuriféraires, applaudisseurs et tambourinaires des  »nègres de service », des  »élites compradores » et des autres  »marionnettes » de  »petites mains du capital ». Dommage ! Il faut faire avec. Les (re)conversions entre le camp des  »luttants à mains nues » et  »les tambourinaires » sont fréquentes. Néanmoins, cela n’est pas du  »terrorisme ». Souvent, ce sont les marionnettes de  »petites mains du capital » qui imposent la terreur aux paisibles populations pour créer  »la peur  » et en faire  »une arme économico-politique ». Fortes de la stratégie de leur propre victimisation, ces marionnettes de  »petites mains du capital » racontent le contraire de leur pratique terroriste.

Babanya Kabudi

Génération Lumumba 1961

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