Pierre Lumbi: «Il est de notre devoir de nous opposer à la révision constitutionnelle»

Pierre Lumbi, président national du Mouvement social pour le renouveau (MSR) à Kinshasa, le 05/11/2015 lors de l’ouverture du congrès extraordinaire de ce parti. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

« Il est de notre devoir de républicain et de citoyen de nous opposer à la révision constitutionnelle, au glissement, au troisième mandat », a déclaré jeudi 5 novembre à Kinshasa Pierre Lumbi, président national du Mouvement social pour le renouveau (MSR), à l’ouverture du congrès extraordinaire de son parti.

Il a affirmé que ce congrès se déroulait « à un moment où notre pays traverse une période difficile ».

Dans son discours, il a estimé que la RDC « fait face à une volonté délibérée, déterminée et planifiée pour liquider les valeurs républicaines qui constituent le socle de notre nation ».

« Ce complot est moralement et politiquement inacceptable. Nous devons non seulement le dénoncer et le condamner, mais aussi inviter notre peuple à s’y opposer farouchement », a ajouté le président du MSR.

L’opposition congolaise soupçonne le chef de l’Etat Joseph Kabila dont le dernier mandat arrive à terme en décembre 2016 de vouloir se maintenir au pouvoir au-delà de cette limite constitutionnelle.

Les cadres du MSR venus de toutes les provinces participent à ce congrès organisé autour du thème « le MSR face au destin de la nation congolaise ».

Il leur sera soumis un projet « d’un nouveau contrat social dénommé Plan stratégique de développement de la RDC ».

Comme six autres partis, le MSR a été exclu de la Majorité présidentielle en septembre dernier après une lettre adressée par les leaders de ces formations politiques au chef de l’Etat. Une lettre dans laquelle ils demandaient au chef de l’Etat de respecter la constitution pour les élections à venir.

Après leur exclusion de la Majorité, ces partis (G7) ont rejoint l’opposition.

Dans son discours d’ouverture du congrès, Pierre Lumbi a remercié les cadres de son parti « qui ont renoncé aux postes et aux privilèges personnels pour privilégier l’intérêt supérieur de la nation ». Deuxième force politique en terme de députés lors qu’il était dans la majorité, la MSR comptait plusieurs cadres dans les institutions du pays.

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