ADF-Nalu et M 23 : rebelles ougandais ou agents de la balkanisation du Congo ?

Le Phare


        Qui est derrière ces rebelles de l’Adf-Nalu ? Il ne se passe pas un
jour sans que ces hordes des criminels n’aient massacré des
compatriotes habitant les territoires du Nord-Est de la République.
Ils opèrent régulièrement sans être inquiétés le moins du monde avant
de disparaitre sans laisser des traces. A part des destructions
méchantes, des pillages, des déplacements massifs des populations
civiles non armées, des villages dévastés, des espaces cultivables
dévastés et des récoltes détruites gratuitement.
        C’est pratiquement depuis deux décennies que ces éléments armés par
on ne sait qui répandent la désolation, la mort et les épidémies dans
cette partie du territoire national et curieusement sans être
poursuivis par les troupes de la Monusco et encore moins des Etats
voisins de l’Est.

Balkanisation de la RDC ?

        Franz-Fanon, le penseur et anthropologue antillais avait peut-être
touché du doigt la cause des convoitises de certaines puissances
occultes fort intéressées par les richesses minérales de ce pays aux
dimensions continentales en déclarant la main sur le cœur que
l’Afrique a la forme d’un revolver dont la gâchette se trouve placée
au Congo.
        L’insécurité est là  depuis le lancement de cette guerre pour traquer
les « Interahamwe » hutu par le régime du Front Patriotique Rwandais
que le Congo de Lumumba est l’objet des multiples invasions et
agressions armées par les deux Etats voisins de l’Est, à savoir le
Rwanda et l’Ouganda.
        Comment se fait-il que ces éléments irréguliers armés ne se
contentent que de massacrer, piller, détruire et faire déplacer des
populations civiles de la RDC en évitant d’en faire autant chez eux
alors qu’ils se présentent comme des mouvements politico-militaires ?
On sait habituellement que le but de toute rébellion armée consiste à
combattre et à vaincre l’armée nationale pour installer un autre
pouvoir à la tête de l’Etat agressé et occupé, car ayant perdu la
guerre.
        Or, comme on le vit depuis trois décennies, les éléments de
l’ADF-Nalu et du M.23 viennent de l’Ouganda et du Rwanda pour agresser
le Congo, détruire, piller, massacrer des populations civiles non
armées avant de prendre le large, dans les forêts congolaises.
        Ce qui fait croire à bon nombre d’observateurs que ces éléments de
l’ADF-Nalu ne sont là que pour préparer et dégager le terrain en
faveur des populations étrangères, notamment des Eleveurs Mbororo
venant du Tchad, Sud Soudan et probablement du Sahel pour occuper
petit à petit des pans entiers du territoire national. D’autres
peuples locuteurs des langues kinyarwanda et Kirundi se préparent à
occuper une bonne partie du pays car attirés par les richesses
minérales, climatiques, aériennes, du sol et du sous-sol. D’autant
qu’il a été établi que le Congo peut nourrir deux milliards d’êtres
humains.
        On sait en outre que le lac Tchad est menacé par un assèchement de
ses eaux, et certains esprits véreux ont les yeux tournés vers les
eaux douces dont regorgent les innombrables cours d’eaux congolaises
dont la rivière Oubangui.

Hypocrisie des régimes ougandais et rwandais

        Qui est derrière ces assaillants ? Qui les financent, leur
fournissent des armes, munitions, appuis diplomatiques et territoires
de replis ? Il y a dix ans, grâce aux éléments tanzaniens et
zimbabwéens de la Monusco, appuyés au sol par des troupes des FARDC
commandés par feu le Colonel Ndala d’heureuse mémoire, on avait
assisté à la déroute les rebelles du M 23 aux environs des montagnes
de Chanzu, près de Bunagana. Les opérations de ratissage avaient
révélé des tunnels sur les montagnes frontalières avec le Rwanda,
remplies des caches d’armes. Une preuve, s’il en faut une, que c’est
le Rwanda et l’Ouganda qui leur avaient fourni cet appui militaire
dont notamment des instructeurs et experts militaires provenant de
leurs armées régulières.
        La recrudescence de ces mouvements de rébellion de l’ADF-Nalu répond
de la même stratégie et surtout de l’hypocrisie des dirigeants de ces
deux Etats, lesquels ne respectent jamais leurs signatures.
                        F.M.

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