Ils sont choisis par  »les décideurs », après, ils doivent payer le lobbying !  »Tshishotu »

 »Ils nous dominent plus par l’ignorance que par la force » S. BOLIVAR

Il est rare que  »le débat public » kongolais ou ce qui s’apparente à cela aborde des questions que pose la véritable souveraineté du pays. Tout tourne et souvent autour du culte de certaines personnalités, de l’illusion démocratique et de  »la Constitution de Liège ».

Dans ce qui s’apparente au  »débat public » au pays de Lumumba, des  »conseillers des proxys » leur lisent  »Le prince de Machiavel » en feignant qu’ils ne comprennent qu’ils sont face aux  »compradores », des  »politicards » ayant, pour la plupart, vendu leur âme à Mammon et jouant bien leur rôle de sous-fifres des  »décideurs anglo-saxons ».

Se vautrer dans ce gros mensonge devient de plus en plus un sport favori pour bien des  » journalistes youtubeurs » kongolais aimant crier sur les toits que  »la politique » se fait au bled et pas ailleurs. Et lorsque, d’un coup, des livres et articles bien sourcés sont publiés et attestent que les grandes décisions se prennent en dehors du pays, ils peuvent devenir l’objet d’une petite curiosité pendant quelques jours ou quelques mois, après l’amnésie reprend ses droits. (Qui parle encore du livre de Judi Rever intitulé  »Rwanda. L’éloge du sang », Paris, Max Milo, 2020 ? Peut-être des compatriotes triés sur le volet!)

Dieu merci ! Ces livres et articles viennent nous instruire sur les peines qu’endurent ces  »proxys ».

Souvent choisis à cause de leurs profils de personnalités faibles, manipulables et inoffensives, socio ou psychopathes, ils sont obligés, pour entretenir leur théâtralisation politicarde au Kongo-Kinshasa, de voler l’argent dans les caisses communes afin payer les lobbyistes (en Occident) devant plaider leur cause chez  »les décideurs » au service de l’Etat profond et des forces dominantes du capital.

En plus de ces sommes, ils sont tous partisans de  »l’amélioration du climat des affaires » c’est-à-dire de la vente du pays aux mondialistes, agents du marché auto-régulé, de la thérapie du choc, du  »chaos constructeur » ou de la guerre de tous contre tous.

Après avoir fait cela, ils invitent les Kongolais aux  »élections-pièges-à-cons » afin qu’ils légitiment cette farce : se vendre aux  »décideurs » tout en faisant comme si …on avait le véritable pouvoir et non  »le pouvoir-os »..

A l’issue de ces  »élections », des compatriotes transformés en thuriféraires, en applaudisseurs et en tambourinaires dansent au rythme de  »lokolo ya soso na loso », bénissent le Ciel où siège le Dieu dont vient tout pouvoir ! Nani aloka biso ? …Muntu udi udilowa…

Dans ce contexte, il ne faut surtout pas leur dire que le Ciel n’a rien à voir avec les lobbyistes de Washington, de Paris ou de Londres. Surtout, ne leur demande pas de se concentrer pendant une ou deux heures pour lire, avec un certain esprit critique, un article comme celui-ci :How The US Accepted Joseph Kabila’s Rigged Congo Election (buzzfeednews.com). Certains vont rétorquer qu’il est long ou que article oyo eza Bible te ou qu’ils n’ont pas le temps de lire.

Ils vont trouver toutes sortes de subterfuges pour éviter de se former, de s’informer, de devenir de plus en plus lucides sur ce qui se passe réellement et acquérir du discernement dans les actions citoyennes à mener pour renverser les rapports de force.

Entretenir le gros mensonge en se livrant au culte de la personnalité, passer son temps à applaudir ces sous-fifres, à les transporter les les Tipoyi et à danser pour eux en évoquant à tort Dieu, tout cela semble plus facile que la recherche par le travail intellectuel et le débat citoyen un supplément de lucidité sur ce qui se passe réellement au pays de Lumumba.

Il y a urgence que naisse et grandisse un autre leadership collectif patriote au pays de Lumumba afin que nos masses populaires abruties et appauvries anthropologiquement deviennent une masse critique capables de renverser les rapports de force, c’est-à-dire de renvoyer dos à dos les sous-fifres et  »les décideurs ». Un projet à court, moyen et long terme…

C’est vrai. Nous vivons des moments difficiles. Mais ces moments sont aussi riches en informations, en livres et en sources alternatives fiables. Tout ou presque est écrit et peut être lu et partagé autour de soi.

Ces moments difficiles sont aussi très excitants. Ils sont pleins de possibles permettant un travail collectif d’engendrement d’un autre monde plus sage, plus juste et plus fraternel.

Babanya Kabudi

Génération Lumumba 1961

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