Kasaï Central : Claudel Lubaya appelle à la résolution responsable de la crise de pouvoir à la tête de la province

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Le député Claudel Lubaya

Le député Claudel Lubaya

Dans une prise de position ce lundi 4 janvier 2021, le député Claudel André Lubaya appelle le gouvernement de la république à mettre fin de façon responsable à la crise de pouvoir dans la province du Kasaï Central.

Le Kasaï Central connaît une sorte de vide politique depuis la destitution de son gouverneur il y a plus de six mois et le décès de l’adjoint de ce dernier qui assumait l’intérim.

« J’invite instamment le gouvernement de la république à se pencher de toute urgence et sans atermoiement, sur la situation combien préoccupante du Kasaï Central,  province réputée fragile et où, au-delà du vide juridique qui y perdure, de la confusion des rôles au sommet et en l’absence de l’autorité de l’Etat, s’installe durablement une insécurité endémique qui a fini par plonger la population dans une angoisse éprouvante », écrit le député national Lubaya qui révèle qu’il ne se passe une nuit à Kananga et même une journée sans que des paisibles ménages du reste démunis soient victimes d’attaques criminelles.

L’élu de Kananga rappelle au gouvernement de la république que les événements tragiques de 2016 à 2018 « exigent de tous, de la prudence dans l’agir et surtout, un sens élevé de responsabilité dans la prise de décisions ».

Lubaya condamne ce qu’il qualifie des « recettes minimalistes et fondamentalement complaisantes expérimentées à ce jour » qui ont montré leurs limites.

« Le problème reste entier. Nos populations souffrent et la situation va de mal en pis », poursuit Claudel André Lubaya qui conseille de sortir le Kasaï Central du cycle de l’insouciance apparente qui fait mal à la population et qui, en définitive, n’augure rien de bon pour l’avenir.

Le Kasaï Central traverse une crise politique depuis la déchéance au mois de juin du gouverneur Martin Kabuya par les députés provinciaux. Le vice-gouverneur Ambroise Kamukunyi qui assumait l’intérim est décédé et c’est le ministre provincial de l’intérieur qui gère vaille que vaille la province. À cette crise politique, est venue se greffer une montée du banditisme urbain. Entretemps, l’assemblée provinciale a clôturé sa session budgétaire sans voter le budget provincial pour l’exercice 2021.

Sosthène Kambidi

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