Affaire Hôpital du Cinquantenaire : deux personnalités et un collectif d’ONGs recommandent à la justice de demeurer « indépendante et impartiale »

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Affaire Hôpital du Cinquantenaire : deux personnalités et un collectif d’ONGs recommandent à la justice de demeurer « indépendante et impartiale »

Affaire Hôpital du Cinquantenaire : deux personnalités et un collectif d’ONGs recommandent à la justice de demeurer « indépendante et impartiale »

Une douzaine d’Organisations féminines dont UCOFEM, FODJEC, ACAJ, ainsi que la sénatrice Bijoux Goya et la députée nationale Christelle Vuanga ont témoigné leur solidarité au docteur Huguette Ngomb Matand le 19 mars à Kinshasa. Cette déclaration de solidarité fait suite aux actes de violence et maltraitance dont cette dernière serait victime de la part de l’Administrateur Directeur Général de l’hôpital du Cinquantenaire. 

Pour ce collectif, « les actes répétitifs, que le personnel médical dudit hôpital vit au quotidien, sont en violation des droits de la personne humaine notamment l’article 16 de la constitution de la République Démocratique du Congo qui dispose « La personne humaine est sacrée. L’État a l’obligation de la respecter et la protéger. Toute personne a droit à la vie, à l’intégrité physique … » ainsi que les traités internationaux auxquels la RDC a souscrit », souligne la déclaration.

Après son interpellation,  le jeudi 18 mars sur ordre du Procureur général de la République, Hazeed Rahman Padiyath a été transféré hier, 19 mars à la prison centrale de Makala. Jusqu’ici, le collectif salue le professionnalisme, la rigueur, l’efficacité et l’indépendance dont la Justice a fait preuve dans l’accomplissement de son travail.

Il recommande par ailleurs aux instances judiciaires, de « demeurer indépendantes et instruire le dossier avec impartialité, de prendre des mesures concrètes de sécurité pour la victime Huguette Ngomb Matand ; ainsi que de sanctionner l’ADG Hazeed Rahman Padiyath conformément aux lois de la RDC et veiller à l’indemnisation de la victime ».

Par ailleurs, le consortium met en garde toutes les personnes qui useraient de leur position politique, économique ou financière pour faire pression sur les magistrats, pour les détourner de leur devoir de dire le droit en vue de faire libérer l’ADG Hazeed Rahman Padiyath, avant de promettre de publier les noms de ces personnes dans les médias.

Pour rappel, les faits se sont déroulés entre le 04 et 05 mars au sein de l’hôpital du Cinquantenaire.  Huguette Ngomb a fait preuve « de négligence dans l’exercice de son travail », disent les membres du personnel de l’hôpital.  Le directeur général s’étant indigné du comportement de Dr Ngomb lui a confisqué son téléphone et demandé de quitter le lieu comme elle n’était pas intéressée au cas du nourrisson porté aux urgences. Le lendemain, alors qu’elle venait récupérer son téléphone des mains de l’ADG, elle a été « brutalisée et menacée ». Huguette Ngomb a dû déposer une plainte qui a entrainé l’arrestation de l’ADG.

Prisca Lokale

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