RDC : un étudiant blessé par balle après des heurts avec la police à Kinshasa

Par Jeune Afrique avec AFP

Un étudiant a été blessé par balle mercredi à Kinshasa lors de heurts entre la police et des étudiants manifestant contre l’augmentation des frais universitaires, a-t-on appris de sources médicales.

« Nous avons transféré un étudiant blessé par balle au bras gauche à l’hôpital [militaire] du camp Kokolo voisin », a déclaré une infirmière dans un centre médical proche des échauffourées, ce qu’ont confirmé deux de ses collègues.

Une journaliste de l’AFP a vu deux autres étudiants blessés, l’un à la tête, l’autre à la jambe. Selon le corps médical, ces blessures ont été causées respectivement par un jet de pierre et une chute.

Selon plusieurs témoins, les heurts ont eu lieu en début d’après-midi à l’Institut supérieur d’architecture et d’urbanisme (ISAU), dans le nord de la capitale congolaise. Des habitants du quartier ont dit avoir entendu des coups de feu.

« Ramener le calme »

« Les forces de l’ordre sont intervenues pour ramener le calme », a déclaré le colonel Pierrot Mwana Mputu, porte-parole de la police nationale congolaise, sans être en mesure de confirmer que les heurts avaient fait des blessés.

Devant l’ISAU, sur la chaussée du boulevard du 24-Novembre, artère très passante, le sol était jonché de pierres et de grenades lacrymogènes. Plusieurs étudiants interrogés ont affirmé avoir protesté contre l’augmentation des frais universitaires qui, selon eux, sont passés de 320 à 435 dollars pour l’année en cours.

« Ce n’est pas normal qu’on puisse envoyer la police tirer sur nous parce que nous réclamons nos droits », a protesté un étudiant. « Nos parents sont des fonctionnaires, avec un salaire de misère, et on nous oblige à payer le triple de leur salaire », a ajouté un autre étudiant, « nous n’allons pas nous laisser faire ».

« Nous n’arrêterons pas de protester »

Selon des étudiants, la hausse des frais n’a pas été affichée par les autorités académiques mais est notifiée aux étudiants lorsque ceux-ci viennent s’acquitter leur facture, en cette période de règlement des frais universitaires.

« Tant que nous ne trouverons pas gain de cause, nous n’arrêterons pas de protester », a assuré un membre du conseil des étudiants. En fin d’après-midi, alors que la police empêchait encore aux étudiants d’accéder à l’ISAU.

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