Le torchon brûle à nouveau entre Kinshasa et New York !

Kinshasa Boulevard du 30 juin
Le ton est monté d’un cran entre le gouvernement et le Secrétaire général des Nations Unies. Et pour cause: l’annonce de New York selon laquelle, le contingent des Forces armées de la République démocratique du Congo (environ 400 hommes) allait prochainement quitter la République centrafricaine. Les FARDC, sous la bannière des Nations Unies, depuis près de deux ans, participent à la mission de maintien de la paix en RCA.

En effet, en août, trois éléments de ce contingent de la RDC, basés à Bambari, avaient été mis en cause dans des accusations de viols ou d’abus sexuels. Les Nations Unies ont décidé, pour ce faire, de ne pas renouveler ce contingent lors de la rotation qui est sur le point de s’opérer. Avant d’indiquer que cette affaire est la quatrième du genre et de promettre des sanctions si rien n’est fait.

En outre, New York accuse Kinshasa d’avoir envoyé à Bangui parmi les unités choisies pour participer aux opérations de maintien de la paix, certains éléments qui seraient soupçonnés d’avoir participé à des crimes graves en RDC. Quoi qu’il en soit, le département des opérations de maintien de la paix en a référé au Conseil de sécurité.

Pourtant, de l’avis des observateurs avertis, les militaires congolais à Bangui ont abattu un travail exemplaire sur le plan sécuritaire.

Et notre source de renchérir que s’il y a eu quelques problèmes liés à la discipline et d’autres bévues, il appartient au pays contributeur (Rdc) d’enquêter et le cas échéant, au gouvernement congolais de poursuivre ses éléments.

Le gouvernement tape du poing sur la table

Le gouvernement de la RDC a, de ce fait, dépêché, fin août, des magistrats militaires à Bangui. Selon le porte-parole du gouvernement congolais, le sémillant Lambert Mendé, les familles des deux accusatrices ont démenti les propos des jeunes filles. La troisième aurait refusé de rencontrer les magistrats.

Mais le gouvernement congolais, de son coté, dit ne pas avoir été officiellement notifié. “ Nous n’avons pas encore reçu confirmation de cette information. Nous attendons d’être notifiés.

Les deux fois où l’on a porté des accusations contre notre contingent, il a été prouvé que c’était des informations fausses “, assure le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mendé.

Il dément en effet que ces abus en RCA aient été commis par les troupes des Fardc. “La première fois, on a confondu délibérément le Congo-Brazzaville et le Congo-Kinshasa, détaille-t-il. La deuxième fois, ces familles, qui ont été visitées par des magistrats militaires congolais, ont démenti de façon formelle que leurs filles aient été violentées de quelque manière que ce soit par des militaires congolais. Donc, nous serions très étonné, que sur cette base-là, l’on prenne des mesures contre la RDC. Mais je ne pense pas qu’il faille anticiper avant que la note officielle du Conseil de sécurité ne nous parvienne ».

Mi-novembre, de nouvelles accusations de viols mettent en cause les Casques bleus congolais de Bambari. A l’ONU on ne croit plus à la volonté des autorités congolaises de faire justice dans ce dossier, et on déplore des « lenteurs administratives” qui “ n’inspirent pas confiance “.

En attendant, Ban Kimoon affirme s’être entretenu avec Joseph Kabila au téléphone et lui a fait savoir qu’il serait préférable que le contingent congolais présent ne soit pas remplacé. Une situation qui n’augure pas de lendemains meilleurs entre Kinshasa et New York.

Par LP

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