Des compatriotes Kongolais seraient en train de se préparer au chaos !

« On ne peut pas avoir le pouvoir sans savoir contre qui on lutte. Tant qu’on ne sait pas l’origine des choses, on ne sait pas contre qui lutter. » V. BUGAULT

 »Une proposition de loi » serait en train d’aider les plus naïfs d’entre nous à comprendre comment l’entretien du chaos se prépare chez nous.

Cette  »proposition de loi » dite de  »père et de mère » suscite des débats houleux dans plusieurs milieux kongolais et sur les réseaux sociaux. Les médias mainstream s’ y mêlent. Et interdiction est faite pour qu’elle ne soit pas débattue à  »l’assemblée nationale ». Et comme d’habitude, les victimes directes de cette  »proposition de loi » sont nommément désignées et les postes de responsabilité auxquels ils aspirent sont mentionnés. (C’est comme si le prochain  »président » du Kongo-Kinshasa était déjà connu ! Kokamwa!)

Comme d’habitude, le débat sur les principes et les règles régissant un pays est éclaboussé par  »le culte de la personnalité ». Certaines  »personnalités » se victimisant ont déjà leurs  »avocats ». Et la peur de voir la cohésion nationale (inexistante) volée en éclat devient un argument massue pour éviter que  »l’assemblée nationale » se penche sur cette  »proposition de loi ».

La peur ! Oui, la peur ! Peut-elle être une bonne conseillère ? Je ne pense pas. N’y a-t-il pas une question de sémantique restée sans réponse au cours de cette agitation ? Bien sûr que oui.

Quelle différence y a-t-il entre une proposition de loi et une loi ? Une proposition (de loi) est un texte soumis à qui de droit afin qu’il passe par des procédures requises avant d’être acceptée comme une loi. Et au Kongo-Kinshasa,  »l’assemblée nationale » de fait est ce  »à qui de droit ». Pourquoi y a-t-il ce refus  »massif » de soumettre cette  »proposition de loi » à son appréciation ?

L’une des raisons serait qu’au Kongo-Kinshasa, tout le monde sait comment cette  »assemblée nationale » fonctionne et/ou dysfonctionne. Donc, il se poserait, fondamentalement, un problème de la crédibilité et de confiance accordées aux  »institutions » d’un  »Etat-raté-manqué ». L’autre raison serait cette peur de voir certaines  »personnalités » écartées de l’accès à certaines fonctions  »régaliennes ». Mais, peut-on parler des fonctions  »régaliennes » dans un  »protectorat » ?

Il y a tellement un emploi impropre et confus de mots et des expressions que ce débat prend, à un certain moment, des allures d’un échange absurde et insignifiant.

Au cours de cet échange aux allures absurdes et insignifiantes,  »une ethnie », bouc-émissaire, c’est-à-dire celle qui est supposée être responsable de l’intensification du chaos au pays, est déjà désignée.

Ses ressortissants devraient être prêts à être pourchassés de tous les coins du pays si  »la proposition de loi » faite par l’un des leurs venait à être transmutée en loi. Encore une absurdité liée au culte de la personnalité ! Qu’est-ce que les ressortissants de cette  »ethnie » dont certains sont sévères à l’endroit de cette  »proposition de loi » ont à voir et avec la procédure pouvant participer de sa transmutation en loi et avec  »l’assemblée nationale » initiatrice de cette procédure ?

L’absurdité et l’insignifiance de cet échange semblent, à mon humble point de vue, être porteuses d’un message : celui de la remise en question profonde du fonctionnement des institutions issues d’un long processus affairo-mafieux et la corruption des cœurs et des esprits au cœur de l’Afrique.

Il y a une Vérité et une Justice à faire avant de sortir de cette absurdité créée par  »une fausse guerre de libération ». Avant de passer à cette  »Ethique reconstructive », il y a des rapports de force à renverser. Pour cause.

 »La fausse guerre de libération » fut (aussi) un long processus de déstructuration culturelle, de déracinement, de destruction de l’identité kongolaise et de confiscation des terres du pays de Lumumba. Telle est l’une des parts de sa  »Vérité ». Cette  »fausse guerre de libération » a favorisé une infiltration nocive pour la stabilité des institutions et l’autorité de l’Etat.

Le renversement des rapports de force serait  »Juste » dans la mesure où il refonderait le pays sur de nouvelles bases : des bases moins corrompues et plus  »Justes » pouvant redonner du contenu aux institutions, de l’autorité à l’Etat et du sens à plusieurs mots et expressions utilisés au pays de Lumumba et reformater les cœurs et les esprits. C’est-à-dire  »recréer  » l’humain kongolais.

Dans le cas contraire,  »les nègres de service » interchangeables vont se jouer des masses appauvries anthropologiquement et fanatisées en instrumentalisant  »les ethnies » et  »les tribus », en les opposant les unes aux autres au nom de leur course au  »pouvoir-os » avant qu’ils se retrouvent autour de  »leurs parrains » pour se réconcilier. L’histoire d’Haïti, telle qu’elle est contée dans cet article (Pourquoi les Etats-Unis ont-ils tué le président d’Haïti (reseauinternational.net)

par Victoria Nikiforova L’assassinat très médiatisé du président haïtien Jovenel Moise et de son épouse est devenu la principale nouvelle en juillet, mais
reseauinternational.net

), devrait nous apprendre à faire les choses autrement pour juguler le chaos. Dans le cas contraire, le chaos sera la pierre de Sisyphe pour le pays.

Le ver serait déjà dans le fruit. Si  »les personnalités » désignées par  »le deep state » et faisant semblant de s’auto-désigner au pays comme prochains  »présidents » venaient ne pas l’être après  »les élections-pièges-à-cons » de 2023, le feu risquerait d’être mis aux poudres. Et le chaos intensifié deviendrait le lot quotidien des masses assujetties.

Heureusement ! Les minorités éveillées et agissantes ne dorment ni ne sommeillent !

Babanya Kabudi

Génération Lumumba 1961

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