L’ enjeu kongolais n’est pas que politique. Il est surtout économique-politique

« Le Congo est un pays appauvri » R. CUSTERS

Pendant que  »les gourous des ligablos » kongolais font semblant de discuter de la CENI, ils sont courtisés par les lobbies des multi et transnationales sur le marché des matières premières. Le cobalt kongolais fait des émules. Sera président au Kongo-Kinshasa demain, le responsable de l’un ou l’autre  »ligablo », ayant garanti aux lobbies susmentionnés d’avoir accès aux matières premières stratégiques du pays sans encombre. Eh bien ! Voilà ! Cette question ne fait pas partie du débat public.  »Les gourous des ligablos » organisent, après leurs rencontres avec  »les diplomates », lobbyistes des multi et des transnationales, des marches inutiles pour distraire les masses appauvries, assujetties et soumises.

Rares sont les médias kongolais capables d’aborder cette question et d’en faire une question d’un débat à cours, moyen et long terme.

Au Kongo-Kinshasa, les acquis de la marche économico-politique internationale sont exclus du débat. La domination du fait économique sur le fait politique n’a pas été intégrée dans ce débat. Il y a quelques années que Jean Ziegler en parlait avant que les choses se corsent avec la dominant du capital financier et numérique. Voici ce que Jean Ziegler écrivait :

‘L’universalisation par la force du Consensus de Washington provoque un transfert de souveraineté. L’enveloppe institutionnelle des Etats reste, certes intacte, mais le pouvoir qui s’exerçait à travers les institutions d’ Etat est progressivement exercé par les appareils du capital financier. Ce sont les maîtres eux-mêmes qui ont baptisé de nouveau pouvoir  »stateless global gouvernance ».

(…) Dans la vitrine de l’actualité, ce sont les Etats qui s’agitent. (…) Mais ce n’est là que l’apparence des choses, la réalité est tout autre.

(….) Autrement dit : les Etats restent les figures de référence, mais leurs représentants exercent de moins en moins de pouvoir réel. Et l’on peut dire aujourd’hui que la rationalité du capital financier mondialisé surdétermine la réflexion et l’action de presque tous les gouvernements du Sud comme du Nord.

(…) Les prédateurs et leurs mercenaires ont en horreur la norme d’Etat. Pourtant, ils utilisent le vocabulaire étatique.  » (J. ZIEGLER, Les nouveaux maîtres du monde et ceux qui leur résistent, Paris, Fayard, 2002, p. 353, 354,355)

Donc, le débat politicard kongolais est une perte de temps énorme. Raf Custers vient inviter les Kongolais à rompre avec leur sommeil en publiant un article remarquable indiquant qu’au Congo, la seule chose durable est la colonisation. Et voici comment il conclut cet article : « La seule chose durable, au Congo, c’est la colonisation. 87 millions de Congolais restent à la traîne, sans emploi digne, sans revenu décent, sans minerais, sans raffineries, sans industrie transformatrice propre. Pendant que nous nous rafraîchissons, eux peuvent suer sang et eau, comme cela a toujours été le cas depuis des éternités » (Au Congo, seule la colonisation est durable | Investig’Action (investigaction.net) )

Pour tout prendre,  »les gourous des ligablos kongolais » participent de  »la vampirisation » du Kongo-Kinshasa en fanatisant les masses assujetties, abruties, appauvries et soumises. Ils sont complices de la colonisation perpétuelle du pays.

Babanya Sombamanya

Génération Lumumba 1961

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