Congo Hold-up : le chef de l’Etat ne peut pas continuer de répéter qu’il lutte contre la corruption et travaille à instaurer un État de droit si pareilles révélations restaient sans suite comme les précédentes (LUCHA)

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Congo Hold-Up
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Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) a appelé ce lundi 22 novembre à l’implication personnelle du président de la République, Félix Tshisekedi, dans le cadre des poursuites judiciaires contre les personnes et institutions mises en cause dans « Congo Hold-up ».

« Le Président Félix Tshisekedi ne peut pas continuer de répéter qu’il lutte contre la corruption et travaille à instaurer un État de droit si pareilles révélations restaient sans suite comme les précédentes », a déclaré LUCHA dans sa communication.

Et de poursuivre :

« Cette enquête (contre des personnes impliquées, ndlr) doit aussi permettre de prendre des actions fortes pour arrêter le siphonage de l’argent public et des revenus des citoyens qui continuent sous le régime actuel, et dont les prélèvements appelés RAM sur les crédits de téléphone mobiles ne sont que la plus infâme illustration ».

A titre conservatoire, LUCHA propose que soient gelés ou saisis, à titre conservatoire, les avoirs financiers ou immobiliers susceptibles d’être le produit d’un enrichissement sans cause, possédés par les personnes et les entités citées dans « Congo Hold Up » en RDC comme à l’étranger.

Contexte 

Congo Hold-up est un travail d’enquête collaborative couvrant une période de 10 ans. Plusieurs médias dont Mediapart, RFI, De Standaard, Le Soir, NRC, Der Spiegel, InfoLibre, Politiken, Expresso, VG, Nacional, RCIJ, Bloomberg, L’Orient le Jour, BBC Africa Eye, KvF, The Namibian, The Continent et The Wire ont participé à ces investigations. Il s’agit de la plus importante fuite des données venant du continent africain, selon Henri Thulliez, directeur de la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF). Au total, 3,5 millions de documents ont été analysés. Les proches de Joseph Kabila et d’autres dignitaires de l’ancien régime et d’autres qui sont encore aux affaires sont cités dans des détournements, selon ces médias, d’environ plusieurs centaines de millions de dollars.

Japhet Toko

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