Prison de Makala : Un commando cagoulé a fait une étrange intrusion dans la cellule de François Beya à son insu (C. Lubaya)

Droits tiers

Le député national André Claudel Lubaya a, dans une déclaration parvenue ce vendredi 6 mai 2022 à 7SUR7.CD, haussé une fois de plus le ton, au sujet de l’affaire François Beya, ancien conseiller spécial du chef de l’État en matière de sécurité. 

L’élu de Kananga au Kasaï-Central rappelle que François Beya totalisera la semaine prochaine, le 100e jour de privation « ininterrompue » de liberté. À l’en croire, l’ancien DG de la DGM reste donc incarcéré dans une cellule humide, pour une affaire aux contours flous et dont personne n’assume jusqu’alors la responsabilité.

« Au 93ème jour de son arrestation, il est pour le moins saisissant de constater qu’en dehors de ses deux gardes du corps et son secrétaire particulier, les services qui avaient pourtant annoncé avec fracas des investigations, n’ont jamais fait état ni d’une simple interpellation, audition, arrestation encore moins d’une quelconque fuite des complices éventuels ; lesquels auraient de près ou de loin participé à la planification ou à l’exécution de ce qui avait été exhibé par les services comme menaces à la sûreté de l’État« , lit-on dans le déclaration.

Claudel Lubaya renchérit en signifiant que la piste complotiste à deux balles ne semble se réduire qu’au seul périmètre de François Beya. Ce qui, pour le commun des mortels, ajoute cet élu du peuple, corrobore la thèse d’un montage et partant, rend l’accusation tout simplement fantaisiste.

« Malgré le caractère secret de cette affaire et au-delà de l’accusation du reste faible et incohérente, ses avocats répètent que l’accusation, mieux l’enquête n’a révélé aucun élément matériel probant, susceptible de conduire à l’inculpation de l’intéressé et à son maintien en détention« , fait savoir Claudel Lubaya.

Selon le président l’UDA Originelle, sa famille est, entre-temps, sous le choc depuis le week-end dernier.

« Il a été fait état d’une étrange intrusion dans la cellule de l’intéressé et ce, à son insu, d’un commando cagoulé qui aurait emporté plusieurs de ses effets personnels après avoir procédé à la fouille des lieux. Et ce, en violation de toutes les règles en matière de sécurité pénitentiaire ! Ces manœuvres rocambolesques d’une indéniable gravité, à n’en point douter, mettent en danger la vie de Monsieur François Beya et constituent, en même temps que sa détention, une violation intentionnelle de ses droits fondamentaux« , soutient l’ancien gouverneur du Kasaï-Central.

Dans la foulée, Claudel Lubaya indique qu’elles discréditent les auteurs et les commanditaires de cette forfaiture et sa détention arbitraire démontre leurs réelles intentions. Elles portent gravement atteinte aux droits fondamentaux de l’intéressé et nuisent à l’image des services dits d’intelligence qui auraient possiblement fait montre d’une pénible légèreté dans une affaire qui, 93 jours après, apparaît davantage comme un amas d’affabulations.

Face « à la violation des droits fondamentaux » portée à l’encontre de François Beya, Claudel Lubaya pense qu’il revient à ceux à qui incombe le maintien en détention de François Beya, d’ordonner, sans condition, la main levée de sa détention. « Et l’honneur effacera cet affront à la justice ».

Jephté Kitsita

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