Le Sénat exige la réhabilitation de Mme Musengeshi et d’autres SG suspendus irrégulièrement

kengo

Après la question orale avec débat adressée au ministre de la Fonction Publique

La question orale avec débat portant sur le traitement réservé aux Secrétaires Généraux de l’Administration Publique, particulièrement ceux dont la longue suspension est irrégulière et donc caduque, que le sénateur Florentin Mokonda Bonza a adressé au ministre de la Fonction Publique, le 26 mai dernier, continue à soulever des vagues à Kinshasa.

Tant les multiples interventions des membres de la Chambre haute du Parlement ont démontré l’irrégularité de ces suspensions, tout en recommandant qu’elles soient levées, afin de décrisper le climat social, en marge des Consultations nationales que le président de la République, Joseph Kabila, vient d’initier au pays.

Recommandation saluée

Cette recommandation, parmi d’autres qui vont dans le même sens autour de cette affaire, a été d’ailleurs saluée par un expert en Administration sur les antennes de Radio Okapi.

C’était au cours de l’émission  » Dialogue entre Congolais  » du 18 juin 2015. Emission au cours de laquelle cet expert a même déploré le fait qu’une femme, notamment, Mme Apolline Musengeshi Musau (34 ans de carrière au ministère des Affaires Etrangères), figure parmi les victimes de ces suspensions irrégulières, alors que la RDC, engagée sur la voie de la promotion du Genre dans tous les secteurs de la vie nationale.

Concernant justement le cas de Mme Apolline Musengeshi, unique femme Secrétaire Générale suspendue et dont la brillante carrière (34 ans) est ainsi injustement brisée par cette suspension pour le moins irrégulière, les conclusions du Sénat sont plus qu’éloquentes à propos de son calvaire:  » les faits n’ont jamais été établis « .

Même son de cloche pour les autres Secrétaires Généraux (une cinquantaine), également suspendus dans les mêmes conditions. Ici comme là, le Sénat est arrivé à la conclusion que  » les dossiers de ces hauts fonctionnaires de l’Etat congolais ont été traités dans l’opacité et en toute subjectivité « .

Pour la majorité des sénateurs,  » toutes ces suspensions violent intentionnellement la Constitution ainsi que les lois et règlements de la République « , quand on sait que la suspension (qui n’est pas une sanction) ne doit pas dépasser trois mois, selon le statut du personnel de carrière des services publics de l’Etat.

Jusqu’à trois ans de suspension

Mais, plusieurs Secrétaires Généraux suspendus en sont à plus de deux ans, voire trois ans de suspension, sans action disciplinaire qui ce soit clôturée par une décision de classement comme l’exige le statut du personnel de carrière des services publics de l’Etat!

C’est le cas, entre autres, de Mme Apolline Musengeshi, SG suspendue du ministère des Affaires étrangères, de M. Mabuena Massamba, SG suspendu du ministère de l’Urbanisme et Habitat, de M. Kabalibali, SG suspendu du Tourisme, et bien d’autres.

Face à toutes ces irrégularités, le Sénat a recommandé  » la réhabilitation sans délai des Secrétaires Généraux suspendus ainsi que les autres cadres victimes des mesures intempestives et illégales et de les rétablir dans leurs fonctions et droits « .

Par DMK

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