Belgique : Un abbé Congolais licencié pour avoir écrit un livre

Abbé Évariste PINI-PINI

 
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Ce livre révélateur «La mission civilisatrice au Congo: Réduire les espaces de vie en prison et en enfer» de l’abbé Évariste Pini-Pini lui vaut son licenciement par son Évêque de la paroisse de Namur en Belgique!
 
Ce livre qui porte sur l’histoire politique du Congo (RDC) est le fruit d’une profonde réflexion. Il essaie de répondre à l’opinion fallacieuse très répandue en Occident sur les “bienfaits de la colonisation”, comme mission dite de « civilisation des peuples” de l’actuel territoire du Congo, considérés, eux, comme en étant dépourvus totalement.
Cette opinion, conçue et distillée par l’élite – c’est-à-dire l’Eglise, les chercheurs, les médias, le cinéma, l’économique et le politique – se base sur le racisme anti-noir qui a souillé la race humaine et qui a ruiné la terre entière. Porté par les armes à feu meurtrières, le racisme a défiguré l’Afrique et le Congo (RDC) en particulier. Et pourtant sur ce territoire clos, voulu par le régime du roi des Belges, Léopold II, nos ancêtres avaient bâti des espaces de vie sublimes qui ont étonné plus d’un visiteur, comme le Kongo-dyna-Nza ou Nza-di-Kongo. La colonisation portugaise d’abord, belge ensuite et occidentale enfin, les ont tout simplement disloqués et détruits pour les remplacer par le territoire carré actuel qui est une véritable prison dans laquelle les populations croupissent et meurent plus qu’elles ne vivent, et ce depuis des siècles. Car le Congo d’aujourd’hui sous occupation, celui de la MONUSCO de 2012 égale celui de la MONUC de 1999, égale celui de MOBUTU et alliés de 1965, égale celui de l’ONUC de 1960, égale celui du Congo-Belge de 1908, égale le Congo Indépendant du Roi Léopold II de 1885, égale le Congo envahit des Portugais des années 1500. C’est un territoire occupé, pillé, soumis, colonisé, corrompu, ruiné.
“La mission dite civilisatrice“ européenne au Congo a méprisé et déconstruit tout simplement la vie humaine, ancestrale séculaire et a introduit un drôle de développement, le développement perverti, vertical ou l’installation des infrastructures choisies, au service des Européens eux-mêmes, excluant la grande majorité de la population opprimée et privée de toutes ses ressources et de tous ses droits, car construites loin de ses lieux de vie. Elle a interdit et a combattu tout acquis de la société ancestrale congolaise comme non conforme à la vraie vie humaine, celle des Européens que les Congolais devaient adopter à tout prix à travers une évolution nouvelle et d’un genre très curieux, immoral et perverti. Ce qui a engendré le sous-développement sur tous les plans dans lequel les peuples du Congo sont empêtrés depuis des siècles maintenant.
Cependant Les peuples du Congo ne se sont pas laissés faire. Ils se sont levés et ont défié les envahisseurs malgré la modicité des moyens de défense dont ils disposaient. Ils se sont montrés encore bien plus grands et ont entrepris des luttes non violentes, parmi les premières de l’histoire humaine. Dans ce livre je cite la lutte non violente de Ndona Nsimba Béatrice, dit Kimpa Vita, celle de Simon Kimbangu et celle de Patrice-Emery Lumumba ; mais également la lutte non violente engagée par les peuples de Kinshasa en 1992 sous la conduite des jeunes prêtres kinois pour réclamer la réouverture de la Conférence nationale souveraine, sans oublier la marche des jeunes de tout le Congo en 2004 contre la Monuc et la lutte actuelle de la vaillante diaspora congolaise. La lutte des peuples du Congo pour leur libération est séculaire et constante.
A travers ce livre, je lance un appel fort à l’élite européenne pour qu’elle porte un regard nouveau, exempt de tout racisme et de tout préjugé négatif sur les Africains. Je lui demande d’accepter que le racisme ainsi que ses corollaires que sont la traite et la colonisation, soient jugés et condamnés, et non plus défendus, ceci afin que notre monde trop meurtri retrouve ses équilibres ; et pour qu’une ère nouvelle des relations s’installe entre les peuples d’Afrique et ceux d’Europe. Je propose la construction d’un tunnel ou d’un pont, sous ou sur l’Atlantique entre ces deux continents à la place de la Frontex actuelle que les dirigeants Européens érigent à leur propre gré sans la moindre considération des peuples Africains. Ce qui exacerbe encore plus le racisme anti-noir.
Ce livre essaie de répondre également aux préoccupations nombreuses des peuples du Congo – surtout la jeunesse de la grande diaspora congolaise – sur le devenir de notre pays visiblement incertain, voire sans issue, voué à la mort. Je propose ici des voies de sortie en référence à notre tradition modernisée, particulièrement le rôle du village, comme première cellule politique, économique et culturelle, dans le devenir futur de la nation congolaise moderne. Je propose que les villages, exclus du sérail du pouvoir depuis la colonisation jusqu’à ce jour, soient revalorisés et reconnus comme lieu de vie et fer de lance du développement du pays. Ceci réconciliera le peuple avec son élite et honorera le travail et la mémoire de nos ancêtres.
Ce livre s’ouvre sur la description du Kongo-dyna-Nza, cet espace de vie ancestral, toujours visible, mais ignoré et qui a fait ses preuves avant l’arrivée des Portugais, eux qui l’ont ruiné en introduisant le tristement célèbre commerce triangulaire appelé “Traite des nègres“. C’est la 1ère partie.
La 2ème décrit le Congo-prison de Léopold II que la colonisation belge et occidentale prolonge jusqu’à ce jour.
Dans la 3ème partie, le Congo-enfer, il est question du Congo du plan B belge, à savoir “après l’indépendance égale avant l’indépendance“, le Congo des “Mindele-ndombe“, ladite élite congolaise pervertie, corrompue à outrance et formatée pour la continuité de la colonisation avilissante et mortifère dont Mobutu et le régime actuel d`occupation constituent la grande illustration; c’est le Congo de l’aliénation, de la mort exponentielle et du sous-développement ahurissant.
Quant à la 4ème partie, elle démontre la résistance congolaise portée par des leaders charismatiques, tous tués par les colonisateurs blancs et noirs du régime colonial. Ce livre contient en outre un lexique des mots propres, quelques textes en langue Kikongo et des lettres adressées à des personnalités sur la situation tragique du Congo (RDC).
Ce livre, écrit dans un style narratif, est facile à lire et aussi – je l’espère – facile à comprendre. Depuis le mois d’octobre dernier, ce livre occupe l’actualité ici en Belgique à la suite de la mesure de licenciement abusif et brutal dont je suis victime de la part de l’Evêché de Namur. L’Evêché ne pouvant trouver des arguments valables et solides contre les thèses que défend mon ouvrage, a préféré passer par la force pour me faire taire. Ceci a engendré une véritable levée de bouclier du monde entier et susciter un incroyable élan de solidarité dont la condition humaine est la principale bénéficiaire.
Ce livre révélateur et d’une valeur inestimable est en actuellement en vente et ne coûte que 24,95 Euro. Pour toute information, veuillez contacter: L’auteur du livre:
Abbé Evariste PINI-PINI Nsasay au  www.lamissioncivilisatriceaucongo.com
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2 Comments

  1. C’ est l’ histoire avec des faits indisputables. L’ acte commis par l’ Eveque de Namur est characteristic et prouve encore combien cette Eglise a toujours ete et continue a etre complice, coupable, et et responsable direct de la destruction et la decheance que l’ Afrique a connu et continue a connaitre jusqu’a nos jours. Mes compliments tres emus a Mr. l’ Abbe Evariste Pini-Pini, et honte et desaveu a la paroisse de Namur et son Eveque.

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