Franck Diongo réplique au discours de Kabila

Franck_Diongo
L’opposant Franck Diongo s’est indigné que le président Kabila ait raté, dans son message à la nation, la seule opportunité qui lui restait pour sortir par la grande porte. Le leader du Mouvement Lumumbiste Progressiste affirme que M. Kabila est resté évasif sur son avenir et a refusé de se prononcer clairement sur les élections. ‘‘Le discours de M. Kabila est un rendez-vous manqué, un espoir déçu’’, a précise Diongo pour qui le silence sur les grands dossiers nationaux traduit sa volonté de se maintenir au pouvoir. Même pour les élections, il a utilisé des termes aux contours flous de nature à plonger le doute dans l’esprit de la population. ‘‘Aucune date, aucun programme clair, aucune volonté manifeste pour organiser les élections dans le délai constitutionnel. A la place, ce sont des insinuations qui prêtent à confusion’’, déplore le président du Front anti-dialogue. L’élu de la Lukunga s’étonne même que le président Kabila ait tenté d’opposer le développement aux élections. La république, c’est la démocratie, dit-il. La peur du lendemain amène M. Kabila à adopter une telle attitude. Il veut tout simplement braver la loi, il veut détruire le Congo. Nous rappelons que la loi est au-dessus de nous tous et notre volonté aujourd’hui, c’est d’empêcher que M. Kabila ne change la constitution. Notre volonté, ajoute Diongo, c’est d’empêcher que la constitution soit domestiquée, soit révisée par l’orgueil d’un homme. Et Diongo de rappeler que défendre la constitution, c’est défendre la république et défendre la république, c’est défendre la constitution. Pour le leader du Mlp, s’attaquer à la constitution, c’est briser le consensus et briser le consensus, c’est dégager les énergies du chaos. A moins de 364 jours de son départ, Diongo pense que le bon sens commande à M. Kabila de se prononcer sur son mandat. Son silence menace la république, répète-t-il. Le patron du Front anti-dialogue explique que la crise qu’on prétend résoudre aujourd’hui, est tout simplement artificielle, programmée et organisée par la peur du lendemain et la volonté de demeurer au pouvoir. L’opposant croit que la solution, c’est le déblocage volontaire ou forcé. Il précise que le nombre de tentatives de modifier la constitution, démontre la détermination du régime à opter pour la logique de la confrontation. Ainsi, l’élu de la Lukunga lance un appel à la population pour défendre la légalité constitutionnelle. L’année 2016, explique Diongo, va nous permettre de confirmer ou infirmer le choix des pères fondateurs de l’indépendance.

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