Grâce présidentielle : J.Kabila déçoit les attentes

Vu de la salle d’audience de la prison centrale Makala à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo
Vu de la salle d’audience de la prison centrale Makala à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Vu de la salle d’audience de la prison centrale Makala à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Au lieu d’envoyer un signal fort en faveur du Dialogue en libérant les opposants incarcérés à la prison de Makala, le chef de l’Etat a préféré limiter la mesure de grâce aux seuls adeptes de Bundu dia Kongo

Face au dialogue annoncé par le Chef de l’Etat congolais pour cimenter la cohésion nationale, tous les regards restent braqués sur ce dernier pour tester sa volonté réelle de marcher dans ce sens. Et le test qui était le plus attendu était celui de voir des opposants politiques comme Vano Kiboko, Diomi Ndongala, Jean -Claude Muyambo, Ernest Kyaviro, Christopher Ngoyi Mutamba, Fred Bauma et autre Yves Makwambala retrouver la liberté.

Curieusement, l’Ordonnance portant grâce présidentielle signée à la fin de l’année 2015 par Joseph Kabila ne concerne que les 9 membres de Bundu Dia Kongo qui étaient en détention et ignore les opposants encore en détention. Pourtant ils sont au nombre de 12 les opposants qui sont encore incarcérés à la prison centrale de Makala et qui figurent sur la liste des bénéficiaires de la loi d’amnistiie.

Les bénéficiaires de cette loi d’amnistie qui continuent de croupir à Makala fondaient aussi leurs espoirs sur la grâce présidentielle pour recouvrer la liberté. Mais, la déception est totale au sein de la classe politique après la publication de la dernière Ordonnance de Joseph Kabila.

Face à cette situation, la Fondation Bill Clinton pour la Paix(FBCP)a, dans un communiqué, dénoncé la contradiction observée dans cette mesure de grâce présidentielle signée le 31 décembre 2015 en faveur des seuls membres de BDK.

Le 11 février 2014, le président, Joseph Kabila, a promulgué la loi d’amnistie  » pour faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques « .

Cette amnistie bien qu’elle profite aux auteurs des graves violations des droits de l’homme dont les membres du M23 couvre la période du 18 février 2006 au 20 décembre 2013.

Un calendrier de ceux qui devraient bénéficier cette amnistie avait été publié. Il s’agit des membres de l’ex-rébellion du MLC de Jean-Pierre Bemba, en passant par le mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo (BDK), aux miliciens sécessionnistes katangais Maï-Maï Bakata Katanga et bien évidemment des rebelles du M23.

Au regard de ce cafouillage, la FBCP invite le ministre de la Justice et Droits Humains à poursuivre la libération des personnes concernées par l’amnistie.

Par GKM

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