Devant l’imposture du VPM Boshab : Députés et sénateurs du MSR dénoncent une dérive démocratique

boshabEva
La confrontation entre le Mouvement social pour le renouveau (MSR), membre du G7 et la Majorité présidentielle (MP) entre dans sa phase décisive. Le MSR cher à Pierre Lumbi est loin de céder aux intimidations de ses ex-sociétaires. Au contraire, les élus de cette formation politique, députés nationaux et sénateurs, s’engagent contre vents et marées, à assurer la survie du parti, mise en mal dans ce qu’ils considèrent comme une « imposture juridico-politique consacrée par l’existence du MSR/ bis, œuvre du vice-Premier ministre et ministre en charge de l’Intérieur, le professeur Evariste Boshab ».

Hier mercredi 27 janvier au siège national du MSR à Kintambo, sénateurs et députés nationaux ont appelé les militants du parti à «la résistance » contre la mise en œuvre de l’arrêté Boshab. Une épreuve de force engagée à laquelle devront se joindre par solidarité tous les partis politiques victimes de l’anarchie de dédoublement. Les drapeaux du G7 qui flottent désormais devant le bâtiment blanc du MSR ne traduisent-ils pas déjà l’expression de la solidarité et de résistance de toute la plateforme.

Dans cette confusion délibérément entretenue par le professeur Boshab, les élus du MSR de Pierre Lumbi attendent de Boshab le retrait de son arrêté «démocraticide ». Et dans la foulée, l’arbitrage du président de l’Assemblée nationale est sollicité pour tirer les conséquences conformes à la Constitution et au Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, sur la démission délibérée des certains députés nationaux élus sous la casquette MSR et demandeurs d’enregistrement d’un nouveau parti politique.

Ci-dessous la déclaration politique des élus du MSR.

Déclaration politique des députes nationaux et sénateurs, membres du parti politique mouvement social pour le renouveau « MSR »

Nous, Députés nationaux et Sénateurs, membres du Mouvement Social pour le Renouveau, «MSR» en sigle;

Après avoir pris connaissance de l’arrête ministériel N°25/CABNPM/ MININTERSEC/EB/001/2016 du 23 janvier 2016 portant Enregistrement d’un Parti politique.

Nous référant :

– A la Constitution de la République Démocratique du Congo telle que mcdil1ée par la loi N°11/002 DU 20 JANVIER 2011 portant révision de certains articles de la Constitution de la République Démocratique du ‘Congo du 18 février 2006 spécialement en son article 6;

– A la loi N°04/002du 15 mars 2004 portant organisation et fonctionnement des Partis politique, spécialement en ses articles 7, 15,31 al. 1er et 32 al.3;

– A la loi N1’5/001 du 12 février 2015 modifiant la loi N°06/00.6 du 09 mars 2006 telle que modifiée par la loi N°11/003 du 25 juin 2015 portant organisation des élections présidentielles, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales;

A la loi organique N°10/013 du 28juillet 2010 portant organisation et fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Indépendante;

– Aux Règlements Intérieurs de ‘Assemblée Nationale et du Senat;

– Aux Statuts du Mouvement Social pour le Renouveau;

Considérant la publication sans équivoques par le Ministères de l’Intérieur et Sécurité des listes des Partis politiques agréés et transmises à la Commission Electorale Nationale Indépendante CENI en sigle pour compatir aux élections de 2006, de 2011 et tout récemment de 2015 en prévision des élections provinciales avortées;

Entendu qu’à la suite de la demande introduite des membres n’ayant ni titre ni qualité d’engager les organes statutaires du Mouvement Social pour le Renouveau, l’Arrêté susmentionné porte enregistrement, en date du 23 janvier 2016, d’un nouveau Parti politique dénommé également « Mouvement Social pour le Renouveau » en sigle MSR.

DENONCONS :

  1. La violation flagrante des dispositions de la Constitution, des lois et règlements de la République, ainsi que les Statuts du Mouvement Social pour le Renouveau;
  1. La pratique de déstabilisation des organisations politiques existantes en l’occurrence le Mouvement Social pour le Renouveau dont nous sommes membres de droit et de fait depuis 2006 à nos jours et qui a présenté des candidatures aux élections provinciales avortées de 2015;
  2. La méconnaissance de l’existence des listes des partis politiques enregistrés et agréés, publiées en 2006, en 2011 et, plus récemment, en date du 11 mars 2015, par le même Vice- premier Ministre, Ministre de l’Intérieur et sécurité, nous citons le Professeur Evariste BOSHAB MABUDJ;
  3. La consécration de la transhumance politique qui ne favorise pas la paix et la cohésion dont la République a besoin.

PAR CONQUENT:

  1. Demandons résolument au Vice- premier Ministre et Ministre de l’Intérieur et Sécurité de retirer purement et simplement cet Arrêté qui sème confusion;
  1. Demandons au président de l’assemblée nationale, au regard de la démission délibérée de certains députés nationaux de leur parti sur la liste duquel ils ont été élus, démission consacrée par la demande d’enregistrement d’un nouveau parti politique, de tirer toutes les conséquences conformément à l’article 110 de la Constitution et du règlement intérieur de l’assemblée nationale;
  1. Exhortons les militants, du Mouvement Social pour le Renouveau, MSR en sigle, à résister contre la mise en œuvre dudit Arrêté;
  2. Invitons le peu1e congolais en général et en particulier les Partis politiques victimes ce genre de malveillance, à plus de solidarité et de détermination, en vue de combattre, avec la dernière énergie cette anarchie qui s’institutionnalise.

Peuple congolais, cette affaire te concerne !

Fait à Kinshasa, le 27 janvier 2016

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