RDC : Kabila est plus qu’engagé dans une logique guerrière contre les Congolais

Par Jean-Jacques Wondo Omanyundu

Après avoir prononcé successivement trois discours ratés en l’espace de 35 jours, appelant vainement au dialogue sans convaincre l’opinion nationale qui n’attend plus que son départ le 19 décembre 2016, c’est encore et toujours vers l’option armée, la seule qu’il caresse dès sa tendre jeunesse, que le président congolais, Joseph Kabila, entend recourir pour jeter ses dernières forces dans sa bataille de maintien à la tête du pays au-delà de ses deux mandats constitutionnels.

Déjà quelques éléments de la GR injectés dans la police au Katanga

Dans une précédente analyse, nous avons fait mention de l’information selon laquelle Kabila se préparait à transférer 10 000 éléments de la Garde républicaine (GR) au sein de la police nationale Congolaise (PNC). Ces éléments viennent en grande partie des 8 000 soldats de la GR surnommés « Fourmis et Abeilles » de 2016, formés, par les égyptiens et les israéliens, aux techniques de combat urbain pour réprimer les manifestations publiques en cas de contestation populaire contre le projet de maintien anticonstitutiionnel de Kabila au pouvoir. Ainsi, craignant que lui et son pré-carré militaire – constitué de générauxOlenga, les trois frères Yav (Philemon, Jean-Claude et Klein), Didier Etumba, Dieudonné Banze, Damas Kabulo, Ilunga Kampete, Delphin Kahimbi, Enoch Numbi, Akili Mohindo Mundos, Gabriel Amisi, Dieudonné Amuli Bahingwa – déjà sous monitoring de DESC et alliés, ne soient directement mis en cause en cas de graves violations des droits humains, il a été décidé d’injecter environ 10 000 éléments de la GR au sein de la PNC pour réprimer toute manifestation populaire contre la tentative de blocage délibéré du processus électoral[1] en vue de consacrer le glissement électoral.

C’est ainsi que la maison militaire de la présidence avait commandé 10 000 tenues et matériels neufs de police à la société TOXICO du PCA de la Gécamines, Albert Yuma, à l’insu de tout contrôle des autorités compétentes du ministère de l’Intérieur et de la Défense[2], censés répondre de leurs actes de gestion respective de la police l’armée devant un parlement impuissant.

Avec la tension politique qui ne cesse de monter à Kinshasa et dans l’ex-Katanga, il nous revient de source policière crédible que l’ex-Katanga expérimente déjà ce dispositif d’injection des soldats de la GR dans la police. A titre expérimental, une partie des éléments du Régiment commandos de la GR est déjà déployée depuis la mi-décembre 2015 dans la ville de Lubumbashi. Cette unité procède déjà à des rafles des membres de l’opposition à Lubumbashi, notamment des jeunes de l’UNAFEC, le parti de Gabriel Kyungu wa Kumukwanza.

D’autres vérifications effectuées par DESC ont confirmé ces informations car ces éléments de la GR portent les tenues de la police mais sont trahis par leurs armes de guerre. En effet, les éléments de la PNC utilisent des fusils d’assaut Kalachnikov AK-47 russes ou leur version chinoise de type-56. Par contre, les faux policiers de la GR déployés à Lubumbashi sont munis de fusils d’assaut serbes Zastava M-70 (version serbe améliorée de l’AK-47 russe) dont seule la GR dispose de ce modèle au sein des FARDC, l’armée congolaise. Ces faux policiers de la GR déployés à Lubumbashi détiennent aussi des fusils de précision pour tireurs d’élite de type SVD russe de 7,62 mm appelé Dragunov. Ce type d’arme ne fait pas non plus partie de la dotation et de l’arsenal de l’armement de la PNC (police) et des FARDC (armée).

La panique suscitée par la rencontre de Gorée pousse Kabila à acheter encore des armes à Kiev (Ukraine) et à Belgrade (Serbie)

Se fiant aux fausses informations de son entourage militaire, le président Kabila est convaincu que la rencontre de Gorée était pour préparer la guerre.

A la suite de la conférence de Gorée qui, pour la première fois, a mis à jour la panique pathologique qui habite le camp présidentiel, Kabila a une fois de plus envoyé ses hauts officiers généraux à Kiev pour l’acquisition des matériels militaires supplémentaires en vue d’en découdre militairement à ses contestataires.

Nos sources militaires nous ont rapporté que le général Olenga, le chef d’état-major particulier de Kabila, à la tête d’une forte délégation militaire composée du chef d’état-major de l’armée de terre, le général Dieudonné Banze Lubunji, du chef d’état-major général adjoint chargé des opérations et du renseignement, le général Dieudoné Amuli Bahingwa, du chef d’état-major de l’armée de l’air, le général Enoch Numbi (cousin germain du général suspendu John Numbi), du responsable de renseignement à la maison militaire du chef de l’Etat, le général Delphin Kahimbi[3], du commissaire général de la PNC et son adjoint de la PNC, les généraux Charles Bisengimana et Raus Chalwe, s’est rendu à Kiev en Ukraine pour passer des commandes urgentes de matériels militaires. Selon une de nos sources : « Le pré-carré militaire de Kabila a reçu des indications – erronées – des agents de la Démiap (renseignement militaire) envoyés à Gorée que le Front citoyen 2016 passerait à l’offensive armée plus tôt que prévue ».

Les matériels commandés en urgence servent en majorité pour le MROP (maintien et rétablissement de l’ordre public). Il s’agit notamment des véhicules anti-émeute, des camions arroseurs d’eau, de PVB (petits véhicules blindés) de marque tigre (version ukrainienne), des tenues de protection, des matraques, des fusils à plomb, des boucliers anti-émeute, des chiens policiers, des grenades lacrymogènes, des lunettes infrarouge pour les interventions nocturnes, des masque de protections (à gaz), des gilets pare-balles, des casques de protections Klevar, des matériels de transmissions radio-numériques, etc. Tous ces matériels ont été commandés en grand nombre. Certains ont été livrés récemment à la Police[4]. Il y a aussi l’acquisition de salles de commande pour UAV (drones de surveillance) et 6 salles de commandement. Le renforcement des moyens militaires et policiers sont justifiés par des soupçons selon lesquels le Front Citoyen 2016 a déjà un autre agenda que le trompe œil politique (manifestations populaires) ».

Le volet militaire de la mission à Kiev consistait à voir comment renforcer les forces armées en munitions de tous les calibres, c’est-à-dire assurer le recomplètement des stocks. Cette mission visait aussi à renforcer le charroi (matériel roulant) de l’armée afin d’accroître la mobilité des troupes sur le terrain par l’achat d’une centaine de camions russes KrAZ de type 6316 et KamAZ de type 6350 ainsi que d’une centaine de jeeps semi-blindés Tarpan Honker de marque polonaise mais fabriqués sous licence ukrainienne et des véhicules tout-terrain Unimog 1300 L.

L’entourage militaire de Kabila redoute également, de manière paranoïde, des infiltrations navales des mercenaires par le fleuve Congo (au départ de Brazzaville) vers Kinshasa ; par les lacs Tanganyika et Moero depuis la Zambie pour infiltrer l’ex-Katanga ; par la côte Atlantique pour infiltrer la province stratégique du Kongo central (ex- Bas-Congo). Il craint également des menaces d’infiltrations au Kivu à Uvira par la rivière de la Ruzizi ou le lac Tanganyika depuis le Burundi où Nkurunziza ne contrôle plus vraiment son territoire. C’est ainsi que le général Olenga a procédé à une commande du matériel pour la force navale. Il s’agit d’une acquisition de 12 patrouilleurs rapides de 40 tonnes de type Zhuk pour surveiller efficacement les frontières navales, jugées poreuses et exposées aux éventuelles menaces d’infiltrations.

Hélicoptère Milititaire Mi-24PN Hind russe - Photo : AvioationsMilitaires.net

La présence à Kiev d’Enoch Numbi, le chef d’état-major de l’armée de l’air, s’est justifiée par le projet d’acquisition des 10 hélicoptères dont 4 hélicoptères de combat Mi24 V, 4 hélicoptères Mi-8/17 Hip de transport de troupes pour accroitre la mobilité de forces de sécurité et enfin de 2 hélicoptères d’observation de type Mi-2 qui seront mis à la disposition de la Police nationale congolaise.

Parallèlement à la mission du général Olenga à Kiev, Charles Deskyver, le chef charroi (matériel automobile) de la présidence de la république, s’est rendu à Dubaï aux Emirats arabes unis pour l’achat de 500 jeeps Toyota Land-Cruiser. Ce sont des véhicules pick-up pouvant être équipés de divers types d’armes : lance-roquettes multiples, mitrailleuses lourdes, canons de DCA (défense contre aérienne), canons antichars. Tout cela, dans le but d’accroitre les capacités de feu et d’interventions de l’armée et de la police dans les grands centres urbains où Kabila craint des contestations virulentes à son projet de se maintenir par la force au pouvoir en cas d’échec du dialogue censé conduire à une nouvelle transition politique avec Kabila à la tête, nous confirme un collaborateur militaire du chef d’Etat. Toujours selon cette même source, la mission à Kiev était très concluante, voire salutaire pour les autorités ukrainiennes vu que caisses du gouvernement de Kiev sont vides. Et, malgré leur rapprochement des Occidentaux, ils ne peuvent pas se permettre de rater un contrat aussi juteux. Par ailleurs, compte du caractère urgent du déploiement de ces matériels sur le terrain, il a été convenu que tous les matériels achetés seront acheminés dans un bref délai par la voie aérienne avec escale Au Caire en Egypte chez « l’ami al-Sissi ». Des avions gros porteurs Antonov-225 Ruslan et Antonov 124-Condor sont loués à grand frais pour le transport vers la RDC de tous ce matériels de mort.

Par ailleurs, une réunion du Haut-commandement militaire, qui s’est tenue le 26/12/2015, a décidé d’accélérer la livraison des matériels militaires commandés en Ukraine par plusieurs navettes aériennes entre Kiev et Kinshasa. Le président Kabila avait souhaité que tous les matériels commandés en Ukraine soit livrés au plus tard le 30/01/2016 pour se tenir prêt à intervenir lors des manifestations planifiées pour le 16 février 2016.

Kabila sur la voie de la burundisation et de la syrianisation de la crise politique congolaise

Kabila avait convoqué une importante réunion de sécurité le 13 décembre 2015, à la veille de son discours sur l’état de la nation, dans sa résidence de l’immeuble GLM, situé non loin de la clinique Ngaliema. La rencontre avait réuni tous principaux responsables militaires et policiers et civils de la sécurité de la RDC. La réunion de sécurité était présidée par le chef de l’Etat et c’est le général François Olenga qui en a assuré la modération. Dans cette réunion, Kabila a assuré ses collaborateurs qu’il ne cèdera jamais le pouvoir à l’opposition politique. Faisant indirectement allusion à la rencontre de Gorée, Kabila a rappelé que « la RDC est un sous-continent qui n’a rien à avoir avec le Burkina Faso ou le Sénégal qui sont de micro-Etats et des sous-préfectures de la France. Pour Kabila, nous précise encore notre source, « les opposants se trompent royalement comme ils se sont trompés en 2011 en comparant de façon grotesque la situation de crise post-électoral en Côte d’Ivoire à celle de la RDC. Aujourd’hui les mêmes opposants comparent la RDC au Burkina Faso. » Et Kabila de déclarer : « Je n’ai peur ni du sang, ni de la sueur, ni des larmes et j’assumerai jusqu’au bout toutes mes responsabilités de tout ce qui va se passer dans les mois à venir ». Cette déclaration illustre à merveille la personnalité psychopathologique de kamikaze politique de type djihadiste qu’est le président Kabila.

Étaient présents à cette réunion : le général Damas Kabulo (le secrétaire général de la Défense, en réalité c’est lui le véritable ministre de la Défense), le général François Olenga (chef d’état-major particulier de Kabila), Kalev Mutondo (le directeur général de l’ANR, le service de renseignement civil congolais), les trois frères Yav, le général Didier Etumba, le chef d’état-major des FARDC, les généraux Charles Bisengimana et Raus Chalwe (les numéros 1 et 3 de la police). « Tous les responsables présents à cette réunion ont renouvelé leur serment de fidélité envers le patron », nous rapporte notre source dont le chef était présent à la réunion. Et la source de rapporter les propos de son supérieur militaire : « Je connais personnellement le patron depuis plus de 15 ans, je ne l’ai jamais vu aussi dur et déterminé ».

Mais pour notre source, « c’était juste un discours rassurant pour ces faucons au moment où la panique et des menaces très sérieuses et ciblées pèsent individuellement sur chacun d’entre eux. Le chef devait en cette période difficile leur donner des gages solides pour obtenir leur loyauté car si les faucons le lâchent, le boss est foutu ».

Enfin, notre contact nous révèlera qu’en cas d’un départ forcé, Kabila se prépare à instaurer le chaos en RDC : « Je t’avais dit que le boss et sa clique sont prêts à déclencher une guerre civile comme au Burundi et en Syrie pour conserver coûte que coûte le pouvoir. Et il faut tenir compte de cet état d’esprit du régime Kabila qui n’a jamais cru en une alternance démocratique ».

Il nous revient d’autres sources militaires que dans la nuit du 29 décembre 2015, on a procédé à la coupure volontaire d’électricité dans les trois quarts de la ville de Kinshasa et une grande partie de Bas-Congo de 19 heures à 23 heures. La manœuvre consistait à acheminer aux camps GR de Kibomango et de Mbankana un gros lot de chars de combats M-84 (version serbe du T-72 russe) ainsi que des véhicules blindés de combats d’infanterie BVP M-80 (version serbe du BMP-2) ainsi que des grosse quantités de munitions. Il s’agit du lot de matériel commandé en fin 2014 mais qui devraient être calibrés, standardisés et tropicalisés (enlever les thermostats, renforcer les blindages etc.). Cela a pris du temps. Une partie de ces engins est destinée aux unités de la Garde républicaine et une autre pour les trois nouvelles brigades (blindées et artilleries) de défense principale, qui sont en train d’être mises en place avec les nouvelles recrues. Le président Kabila veut que ces trois brigades d’élite (dont une partie formée par la Belgique : 321ème, 322ème et 323ème bataillons de la Force de réaction rapide : FRR) soit opérationnelle avant le mois de septembre 2016 pour appuyer la GR et non pas pour être déployée dans la partie orientale du pays en proie à l’insécurité permanente occasionnée notamment par les pays voisins (Rwanda et Ouganda).

Ces trois brigades de défense ne dépendront qu’administrativement du chef d’état-major de l’armée de terre et du chef d’état-major général des FARDC. Mais du point de vue opérationnel, elles dépendront directement du président de la République via son chef de la maison militaire (Oscar) qui est en même temps l’autorité fonctionnelle de la GR.

Des ex-ADF et des ex-démobilisés déplacés à Kinshasa pour infiltrer les manifestations de l’opposition et poser des actes terroristes

C’est l’information reçue de plusieurs sources sécuritaires du pays et d’une source internationale à l’est de la RDC. Après avoir fabriqué des faux-ADF-Nalu à Beni qui s’adonnent à des massacres de plus de 660 congolais, en alliance avec des tueurs rwandophones et ougandais, le régime de Kabila planifie de mettre Kinshasa à feu et à sang par des vraies fausses attaques terroristes. Le but de la manœuvre est de justifier la décision de mettre le pays dans l’état d’urgence[5] pour bloquer la machine électorale, en plus d’autres mesures absurdes prises actuellement pour retarder les opérations électorales[6].

Ainsi, nous avons reçu l’information selon laquelle le régime de Kabila, craignant les mises en garde du Front Citoyen 2016, de la dynamique de l’opposition et de l’UDPS contre toute tentative de violation de la Constitution par Joseph Kabila, recrute des ex-ADF-Nalu et d’autres Congolais de confession musulmane dans la province du Maniema. Ces personnes sont entraînées dans des lieux tenues sécrètes et transférées discrètement à Kinshasa où elles viendront commettre des actes terroristes pour semer la panique et pousser le régime à prendre des mesures visant à restreindre l’activité politique ainsi que les droits et libertés consacrés par la Constitution dans l’objectif de consacrer le glissement électoral.

Une autre source militaire proche de la Présidence de la République nous a confirmé l’information suivante en voulant confirmer la première information : «  Mais moi, l’information que j’ai pu vérifier au stade actuel est la suivante : La Démiap (renseignement militaire) et l’ANR ont commencé à recruter et entrainer plusieurs centaines de soldats démobilisés par les programmes CONADER[7] et PNDDR[8] afin d’infiltrer avec des armes blanches et a feux dans les marches et les manifestations de l’opposition. Une fois qu’ils infiltrent les masses populaires, ces terroristes d’Etat vont s’attaquer aux forces de l’ordre violemment, donc tuer nos frères d’armes de la police et de la GR intégrées dans la police, en entrainant dans cette vague de la violence les manifestants civils. Ce qui va permettre au Boss (Kabila) de justifier la répression brutale et sauvage qu’il prépare activement. Vu qu’il y aura des individus armés dans les foules, ce serait une raison valable de faire intervenir l’armée. Ce sont des démobilisés déjà recrutés qui seront motivés financièrement et utilisés pour cette sale besogne. C’est une information exacte. Ces jeunes désœuvrés sont sérieusement préparés dans l’optique de créer le chaos afin d’imputer ce désordre planifié à l’opposition radicale conduite par votre Front Citoyen. Ce qui va justifier l’arrestation et la neutralisation des cadres de l’opposition et leur assignation en justice pour fait de haute trahison en violation de l’article 190 de la Constitution qui stipule : « Nul ne peut, sous peine de haute trahison, organiser des formations militaires, para-militaires ou des milices privées, ni entretenir une jeunesse armée ». « C’est le plan machiavélique et effrayant que prépare le pré-carré du Boss, après qu’il soit lâché officiellement par ses anciens alliés : Etats-Unis, Grande-Bretagne, Belgique et l’Union européenne. La dernière déclaration du ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a crispé, raidi et radicalisé le régime de Kinshasa ».

« Cette tactique en préparation est un vieux procédé de l’armée israélienne qui a l’habitude d’infiltrer des soldats arabes israéliens dans les rangs des manifestants palestiniens afin de provoquer des scènes de chaos contrôlé qui justifient la répression brutale de l’armée israélienne a posteriori. C’est ainsi que vont agir les forces de sécurité loyales à Kabila : Armée, Police, GR sous les conseils discrets des mercenaires israéliens de la firme BTS (Beti Tal Service).

Quelques types d’actions et de techniques préventives à envisager en cas de manifestations publiques

  • Démultiplier des foyers d’actions par groupes de 20 personnes maximum sur l’ensemble du territoire. Objectif: éparpiller et disperser les troupes du régime qui seront contraintes à étirer leurs lignes. Ce qui va affaiblir leurs capacités de réaction et éviter l’infiltration des groupes par des terroristes du régime. Une cible unique est facilement plus atteinte et contenue que plusieurs foyers d’action. Le régime de Kabila redoute cela car ça marchera à tous les coups malgré les caméras de surveillance qui ne parviendront pas à tout contrôler. Faites une large diffusion de cette technique. C’est ça qui a mis à genoux le régime de Kabila en janvier 2015 car débordé de partout.
  • Organiser des services d’ordre internes : Leur mission est de structurer les actions et d’identifier les manifestants dans leurs groupes/ prendre des photos et des images en vue de constituer un fichier des victimes qui peuvent servir en cas de poursuites en justice. C’est triste qu’en janvier, ce soit seule l’ONG Human Rights Watch qui ait été la seule à avoir mené une enquête.
  • Développer les techniques d’information et de communication alternatives ou l’info-guerre: Applications smartphone : envoi des images sur les réseaux sociaux, pourquoi pas brouiller les émetteurs de la RTNC et des médias du régime. Recours éventuel à la désinformation pour semer la panique dans le camp adverse.
  • Mise en place des stratégies intelligentes et alternatives non violentes, de sensibilisation, de communication et de mobilisation de la population : dont les détails seront développés lors des (in)formations…

La Diaspora est aussi en ligne de mire de l’ANR

DESC, certains médias en ligne hostiles au régimes, Filimbi et le Front Citoyen sont particulièrement visés dans la diaspora après que le régime ait disloqué les combattants et infiltré certains d’entre eux.

C’est la confirmation en provenance d’une source de l’ANR contrevérifiée par une autre source internationale. Nous (JJ Wondo) figurons en tête de cette liste noire établie par M. Kalev Mutondo, le patron de la police politique, considéré ailleurs par nos sources comme étant l’une des trois personnalités les puissantes du pays avec le Général Olenga et leur chef Kabila. Pour la Belgique et le Benelux, c’est la mission confiée exceptionnellement au nouvel ambassadeur, le katangais Dominique Kilufya Kamfwa, choisi, coaché et instruit personnellement par M. Kalev pour mener cette mission prioritaire pour le régime. Il a emmené dans ses valises des agents de l’ANR comme fonctionnaires de l’ambassade. Cette information vient corroborer notre dernière alerte qui faisait état des actions à mener en Europe par un sujet rwandais de l’ANR, Elie Kayitura, agent de la mort à plusieurs fausses identités et connu aussi sous le nom d’Elie Lungumbu[9], chargé de recruter des tueurs à gage de l’Europe de l’est ou maghrébins pour commettre ces forfaitures planifiées par Kalev et Jean-Claude Yav, le chef des renseignements militaires[10]. Plusieurs sources internes de l’ANR et diplomatiques nous ont averti sur des menaces précises sur notre personne et d’autres Congolais qui se battent pour le respect de la Constitution par Kabila. D’ailleurs, nous venons de décliner au-moins deux tentatives d’approche des collaborateurs de Kabila dépêchés à Bruxelles pour nous rencontrer. La dernière trouvaille du régime et de l’ANR est de passer par mon cercle sociocommunautaire pour nous appâter.

Conclusion

Nous ne cesserons de lancer un appel à la vigilance et surtout d’inviter les Congolais à braver la peur lorsqu’il sera question de défendre le respect de la Constitution par le régime Kabila dont il est le garant. Avec plus de 70 groupes armés à l’est de la RDC, Kabila a montré ses limites et ses déficits en matière de gouvernance sécuritaire. N’ayant pratiquement plus de marge de manœuvre politique car son dialogue attrape-nigaud[11] bat de l’aile et ses subterfuges électoraux étalent sa mauvaise foi, lâché par la communauté internationale qui l’a fait roi, Joseph Kabila est devenu un fauve traqué qui ne peut plus survivre que par la guerre[12]. Mais cette fois-ci avec une population déterminée, une armée et une police clochardisées, de plus en plus frustrées et conscientisées par leur devoir républicain et citoyen de défendre les Congolais et leur Constitution, la sauce ne risque de ne plus prendre. D’autant que presque tous ses proches collaborateurs sécurocrates, un peu trop zélés à le distraire et le divertir, sont déjà dans l’ère post-Kabila. Ni sa Garde républicaine, ni ses milices armées et encore moins des mercenaires ne pourront empêcher son départ[13] au terme de son mandat constitutionnel. Que le président Kabila cesse de se comporter en kamikaze politique de type djihadiste[14]. Qu’il épargne inutilement les vies innocentes des Congolais dont plus de 7 millions sont déjà perdues depuis leur aventure familiale sous l’AFDL. Il y a une vie après la présidence.

Jean-Jacques Wondo Omanyundu 

 

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