Grands Lacs : l’administration Obama durcit sa position contre la révision des Constitutions

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En marge du dernier sommet de l’Union africaine, l’administration américaine rappelle sa position, en mettant en garde les dirigeants africains qui utilisent des changements constitutionnels non démocratiques et des vides juridiques pour s’accrocher au pouvoir.

La Sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines, Linda Thomas Greenl9eld et l’Administrateur adjointe de l’USAID pour l’Afrique, Linda Etim, ont animé, mercredi 10 février 2016, une conférence de presse en ligne.

A partir de Washington, les deux officiels ont répondu aux questions des journalistes africains sur les résultats du Sommet de l’Union africaine qui s’est tenu récemment à Addis-Abeba, en Ethiopie. Elles ont également parlé de la diplomatie et du développement en Afrique.

En ce qui concerne la politique américaine dans la région des Grands-Lacs, les oratrices ont rappelé, sans ambages, la position toujours tranchante de l’administration Obama sur le respect de la Constitution et des mandats constitutionnels.

Pour la République démocratique du Congo, un eurodéputé a proposé récemment des sanctions ciblées contre ceux qui se prononcent pour le 3ème mandat de Kabila. A ce propos, le point de vue de l’administration américaine est le même.

« Nous ne croyons pas que les dirigeants devraient rester longtemps au pouvoir, en changeant la Constitution », a déclaré Mme Thomas-Greenfield. « Le fait pour certains présidents de changer la Constitution est; extrêmement inadmissible », e-telle renchéri.

DE LA PAROLE AUX SANCTIONS

S’agissant de cas du Burundi, La Sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines a indiqué que des sanctions sont prises sur les membres du régime Nkurunzinza.

Dans l’ensemble, les oratrices ont indiqué que l’Amérique ne changera -pas sa politique africaine, même après l’administration Obama. « L’Afrique a toujours occupé une place importante pour nous », a souligné Linda Thomas-Greenfield.

La même position a été martelée par le Secrétaire général de l’Onu. S’exprimant lors du Sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba (Ethiopie), Ban Ki-mon a appelé samedi 30 janvier 2016 les dirigeants africains à ne « jamais utiliser des changements constitutionnels non démocratiques pour s’accrocher au pouvoir ».

«Les dirigeants ne devraient jamais utiliser des changements constitutionnels non démocratiques et des vides juridiques pour s’accrocher au pouvoir. Nous avons tous vu les conséquences tragiques quand ils le font», a-t-il déclaré.

Saluant les dirigeants qui se sont engagés à quitter le pouvoir et à respecter les limites constitutionnelles de leur mandat, il a appelé « tout le monde à suivre leur exemple ».

Le chef de l’ONU a également rappelé que 17 pays africains al laient organiser des élections en 2016.

Par RICH NGAPI

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