Journée de la femme – L’origine du pagne africain : l’Egypte Pharaonique

journée de la femme
Dans les précédentes célébrations de la Journée de la femme, une polémique a tourné autour du port de pagne. La journée de la femme en République démocratique du Congo (RDC) a pris l’allure d’une journée s’identifiant au port de pagne.

Considérant cette polémique, une problématique se pose. Peut-on saisir l’opportunité de la journée de la femme pour promouvoir le pagne africain ?

Il semble que face à la polémique sur le port du pagne durant la journée de la femme le 08 mars en RDC, les organisateurs de cette journée ont pris leur distance par rapport au port de pagne, craignant sans doute donner l’impression de réduire la journée de la femme au port de pagne alors que chaque année on réfléchi sur différents thèmes relatifs aux problèmes de société relatif aux femmes et jeunes filles.

Malgré cette distance prise par les organisateurs de la journée internationale de la femme en RDC, il existe un côté positif du port de pagne durant la journée de la femme en RDC : l’idée de s’habiller décemment et de s’habiller africain. Ce côté positif mérite d’être vulgarisé. C’est dans ce contexte que cet article est publié mettant en exergue la richesse historique  et culturelle du pagne africain.

Pour rappel, le port d’un vêtement est un acte sacré. Le livre de genèse relate comment Dieu couvrît Adam et Eve de peau d’un animal. Depuis, les hommes ont commencé à se couvrir ou à se vêtir. La culture vestimentaire s’est développée selon les continents voire les, régions. Le port d’un jeans est américain, celui du pagne est africain.

En effet, il est un fait reconnu que le pagne est un vêtement africain, cependant, l’origine du pagne africain est mal connue. D’où notre préoccupation à savoir quel est l’origine du pagne africain ?

Il apparaît, d’après nos recherches, que l’origine du pagne africain remonte en Egypte des Pharaons. En effet, l’Egypte des Pharaons avait une usine de tissage où l’on tissait (fabriquait) des cordes servant à hisser en hauteur des grosses pierres lors de la construction des pyramides.

Outre les cordes, l’usine s’attelait aussi au tissage d’une étoffe appelée pagne. Les populations de vie modeste se vêtaient de ce tissus qui les couvrait jusqu’aux genoux (comme une jupe) étant donné le prix (coût) élevé de ce tissu ou étoffe.

Cependant, un homme riche pouvait se permettre de porter ce tissu d’étoffe le couvrant jusqu’aux jambes tel que le Pharaon. En effet, peut-on lire dans un livre d’histoire à propos de la tenue de Pharaon, « pour paraître en public, il porté une perruque, la double couronne (…), et un pagne plissé … ».

De ce fait, le pagne était un vêtement de valeur que portait le pharaon dans les sorties en public. Le pagne était un vêtement royal en Egypte antique. De l’Egypte le port du pagne s’est répandu vers le reste de l’Afrique. « L’Egypte fournissait des étoffes à la Nubie » stigmatise Hubert Deschamps dans l’ouvrage Histoire Générale de l’Afrique noire ainsi qu’aux autres pays d’Afrique.

C’est ainsi que la culture du port du pagne s’est répandue aussi chez  les rois et les empereurs des royaumes et empires africains à l’instar des Pharaons. Les chefs coutumiers ont gardé la tradition du port du pagne jusqu’aujourd’hui.

S’habiller décemment

Connus de nos jours comme étant surtout un vêtement des femmes africaines, les jeunes africains peuvent actuellement avoir du mal à comprendre le port du pagne, par des chefs coutumiers. Mais à travers la reconstitution de l’histoire du pagne, ils peuvent mieux comprendre l’usage des pagnes par rapport à la culture africaine : s’habiller décemment.

En outre, les jeunes peuvent comprendre aussi la valeur du pagne, un vêtement jadis royal qui met en valeur son porteur. Tel a été le cas des pharaons et des autres rois en Afrique précoloniale et postcoloniale. Le pagne met aussi en valeur la femme qui le porte.

Il sied de noter aussi que, parmi les éléments constitutifs des vêtements, il y a entre autre le lin et le coton qui étaient cultivés en Egypte antique. Le lin est une plante textile de la famille des linacées. Elle mesure environ 50cm. Les égyptiens plantaient le lin en novembre et la récoltaient environ 4 mois plus tard. Le fibre du lin fournit une filasse très fine que l’on peigné, file et tisse (Es. 19.9), (Pv 31, 13). Les graines se vendent à cause de leur huile, très usitée en peinture.

Le lin a servi pour confectionner l’étoffe des vêtements sacerdotaux, des turbans et des ceintures (Ez 44.17-18) qui sont souvent de couleur blanche. Le mot Shesh (blanc) est en général traduit par fin lin. Joseph en est revêtu sur l’ordre de Pharaon (Gen 41.42). On l’emploie souvent dans le tabernacle (Ex. 26.1-31).

« Le lin d’Egypte était le plus fameux de l’antiquité », peut-on lire dans le nouveau dictionnaire Biblique publié par l’édition Emmaüs. Outre le lin, il y a le coton. Bien des siècles av.J.C., le coton était cultivé en Egypte. On l’employait aussi pour envelopper les momies. Le linceul utilisé en Israël pour envelopper les morts était aussi fait de coton venant de l’Afrique, en particulier d’Egypte. Le « fil d’Egypte » était particulièrement renommé (Pv 7.16).

En fait, l’expansion de la culture du port de pagne de l’Egypte vers le reste de l’Afrique contredit la thèse selon laquelle la richesse culturelle de l’Egypte n’était pas répandue dans le reste de l’Afrique à cause des obstacles physiques tel que le désert.
De ce qui précède, le tissage était très développé en Afrique, en particulier en Egypte antique, d’où le pagne africain tire son origine. L’Egypte étant une terre d’Afrique, les africains peuvent se prévaloir de la richesse historique et culturelle du pagne, vêtement d’origine africaine.

Durant le mois de la femme, on peut saisir l’opportunité de promouvoir la valeur historique et culturelle du pagne en encourageant un habillement décent. Un projet a été élaboré dans le but de vulgariser la richesse historique et culturelle du pagne africain pendant le mois de la femme

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