Détérioration du climat politique : Régression de la RDC sur le chemin de la démocratie

Les partisans de l’opposition marchent sur une des avenues principale de Kinshasa le 1/9/2011, pour la révision du fichier électoral. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Les partisans de l’opposition marchent sur une des avenues principale de Kinshasa le 1/9/2011, pour la révision du fichier électoral. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les partisans de l’opposition marchent sur une des avenues principale de Kinshasa le 1/9/2011, pour la révision du fichier électoral. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

L’Assemblée nationale et le Sénat ont fait leur rentrée hier mardi après trois mois de vacances fortement marquées au pays par une détérioration très avancée du climat politique !

En effet, depuis quelques mois, le pays fait un pas de géant en arrière sur le chemin de la démocratie, des libertés individuelles et collectives, des droits humains et du progrès social.

Sur l’échelle des valeurs défendues depuis de longues années par les forces politiques et sociales acquises au changement dans le pays, on peut lire interdiction de manifestations publiques et de réunions à caractère politique fermeture des médias privés, rafle des journaux et périodiques nationaux et étrangers ; arrestation et détention des leaders politiques de l’opposition, des militants et défenseurs des droits de l’homme suppression du droit d’aller et venir appliquée à une certaine catégorie de personnalités de l’opposition…

S’agissant notamment de l’interdiction de manifestations publiques et de réunions à caractère politique, on constate que les formations politiques alliées de la Majorité présidentielle seules peuvent organiser des manifestations publiques et tenir des réunions de n’importe quelle nature !

En ce qi concerne les formations politiques de l’opposition, l’organisation des manifestations et la tenue des réunions à caractère politique ne peuvent avoir lieu quand bien même elles seraient couvertes par une autorisation préalable des autorités compétentes

 Que doivent faire les forces acquises au changement?

A ce jour en RDC rien ne peut rapprocher la Majorité présidentielle et l’opposition, y compris ce fameux dialogue politique inclusif qui prend de plus en plus maintenant la forme d’un véritable cheval de Troie pour tromper la bonne foi, mieux la foi aveugle des forces politiques et sociales acquises au changement qui se laisse souvent embobiner par les apparences du premier venu.

Il s’agit aujourd’hui d’une situation qui dépasse de très loin la motion de bipolarité politique, c’est-à-dire l’existence de deux forces politiques en présence qui se partagent un même espace politique. Il s’agit plutôt d’une situation de conflictualité, mieux d’affrontement permanent de deux forces appelées à s’annihiler, le plus fort seul devant survivre à l‘épreuve !

Comme on peut le constater, l’espace politique du pays tel qu’il est hérité du passé est dominé par la Majorité présidentielle qui est déterminée à demeurer maître de tout au pays après Dieu : le contrôle du pouvoir suprême, le contrôle des pouvoirs dévolus aux institutions, le contrôle des richesses nationales, y compris notamment les coffres forts de la République logés à la Banque centrale, le contrôle des forces armées, de la police et de sécurité, le contrôle des filières diplomatiques, etc., les forces politiques et sociales regroupées au sein de l’opposition devant tout simplement se contenter de leur résignation !

Que doivent faire lesdites forces face à cette pernicieuse détérioration du climat politique au pays? La réponse à cette lancinante question est bien simple : les forces politiques et sociales acquises au changement sont appelées à réagir… mais comment?

Par KAMBALE MUTOGHERWA

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