Contrats chinois : l’Asadho exige l’audit des infrastructures

Travaux de réhabilitation des routes sur l’avenue du Stade dans la commune de Kalamu le 08/04/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo
  • Travaux de réhabilitation des routes sur l’avenue du Stade dans la commune de Kalamu le 08/04/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

    Travaux de réhabilitation des routes sur l’avenue du Stade dans la commune de Kalamu le 08/04/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Des routes construites par les entreprises chinoises seraient en état de délabrement très avancé. Le constat fait par l’Association africaine de défense des droits de l’homme est choquant. L’organisation exige désormais un audit sur les infrastructures réalisées grâce à la convention de collaboration entre le Congo-Kinshasa et le groupement des entreprises chinoises. ‘‘L’Asadho est très préoccupée par la dégradation rapide des routes et avenues construites ou réhabilitées dans le cadre de cette convention’’, a indiqué Jean Claude Katende, le président national de cette Ong des droits de l’homme. Kinshasa se meurt comme aussi ses routes. Pourtant, elles ont été construites il y a pas longtemps. Dans son rapport publié en 2014 intitulé ‘‘Mise en œuvre de la convention de collaboration entre la République Démocratique du Congo et le groupement d’entreprises chinoises : Défis de la transparence, de la qualité et du respect des droits humains dans la réalisation du projet de la Sicomines à Kinshasa’’, l’organisation avait déjà mis en cause la qualité et la durée de vie des infrastructures au vu de leur rapide dégradation. Elle avait dénoncé surtout les coûts exagérément élevés ne correspondant pas à la qualité de ces infrastructures. Deux ans après la publication de ce rapport, se désole l’Asadho, les infrastructures réalisées par les entreprises chinoises connaissent une dégradation accélérée. C’est le cas des avenues Sendwe, Lutendele, le Boulevard Triomphal et le Boulevard du 30 juin. ‘‘Au regard de l’état actuel de ces avenues et des sommes d’argent investies, un audit sérieux s’impose pour savoir ce qui s’est réellement passé’’, déplore Katende. Ainsi, l’Asadho recommande au gouvernement congolais de procéder, sans plus tarder, à un audit sur toutes les infrastructures réalisées par rapport à cette convention, établir les responsabilités des personnes impliquées dans la réalisation défectueuse des infrastructures à Kinshasa, traduire en justice toutes les personnes physiques et morales impliquées dans la réalisation dédites infrastructures, procéder à l’indemnisation des victimes des démolitions méchantes et illégales. Aux autorités chinoises, l’organisation exige l’ouverture d’une enquête sur le comportement des entreprises chinoises chargées de la réalisation des travaux dans la capitale congolaise. Les congolais sont, eux aussi, appelés à faire pression sur le gouvernement Matata pour que les personnes impliquées dans ce sulfureux dossier des routes défectueuses soient traduites en justice. A  la création de la Sicomines, l’Asadho avait décrié l’inaccessibilité de l’information relative à la réalisation des infrastructures pour les populations riveraines mais surtout le manque de transparence caractérisé par l’absence d’appel d’offre et des critères clairs pour le recrutement des entreprises chargées de l’exécution des travaux  d’infrastructures à Kinshasa.

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